Sniper Ghost Warrior 3

Chroniqué par Nicolas Gilles

Sniper Ghost Warrior 3 continue ses aventures au sniper, et monte encore en qualité. Pas trop dur, car on part de loin.

A l'Est, rien de nouveau

Le moins que l'on puisse dire, c'est que chaque épisode de la série Sniper Ghost Warrior n'est pas vraiment attendu. Pourtant, les équipes de CI Games persistent et revoient leur copie afin de nous proposer un nouvel épisode sous forme de Far Cry en URSS.

Une fois de plus, les scénaristes ont fait des progrès, et des efforts. Mais une fois de pus, ce n'est pas suffisant pour faire un bon jeu.


L'action se passe en Géorgie. L'ambiance vous plonge donc dans les pays d'Europe de l'Est.

Vous incarnez, Jon North, un gentil américain qui va s'infiltrer dans le pays pour retrouver son frère, et accessoirement tuer plein de méchants. Bon ok, ça ne vole pas haut, mais cela se suit tout de même plutôt bien... même si les twists m'ont laissé de glace tant je n'avais pas grand-chose à foutre des différents protagonistes.

La marque de fabrique de Sniper Ghost Warrior reste bien présente : c'est beauf, très premier degrès et patriote à en gerber. Mais c'est un poil plus fin que dans les précédents épisodes.


Là où Sniper Ghost Warrior 3 fonctionne, c'est au niveau du maniement des armes, très bien foutu, et de son ambiance mise en place, assez immersive.

Liberté d'action

Contrairement à ses prédécesseurs, Sniper Ghost Warrior 3 vous donne le choix des armes. Vous pouvez la jouer fine et à distance avec le Sniper, mais vous pouvez aussi opter pour une approche plus frontale avec une bonne vieille AK47... à laquelle vous pouvez ajouter un silencieux.

De plus, un drone vous sera particulièrement utile pour reconnaitre le terrain.


La liberté d'action est l'un des points forts du jeu. Aucune des mécaniques mises en place n'est originale, tout est pillé à droite ou à gauche, et principalement à Call of Duty, Far Cry et Splinder Cell, mais toujours avec le minimum vital, on reste sur un jeu de moindre envergure... mais qui tente de faire les choses en grand, avec notamment l'intégration d'un semi-open world.

Un open world qui ne sert à rien

Les open world, c'est la mode, du coup les équipes de CI Games s'y sont mises.

Le résultat est visuellement assez réussi, mais au niveau du gameplay, c'est quasiment inutile. Certes, la carte propose pas mal de points d'interrogation, correspondant à autant de points d'intérêt constituant des mini-missions. Une caractéristique particulièrement marquante dans les jeux UbiSoft, avec le côté boulimique / gerbant qui va avec.


Dans Sniper Ghost Warrior 3, j'ai fait quelques points d'interrogation pour rapidement me rendre compte que c'était souvent la même chose et que le résultat était plutôt inutile.

Même chose pour les avants-postes, que vous pouvez libérer. Sauf que l'on ne voit pas l'intérêt de le faire. Donc on passe à côté sans même s'arrêter, dans sa voiture qui se manie bien, mais qui avance à 50 Km/h maximum.

L'open world n'étant absolument pas gratifiant, on finit par ne faire que les missions principales, voir les missions secondaires qui s'affichent sur le tableau de mission. Mais révéler tous les points d'interrogation avec ce petit frisson de "qu'est-ce que je vais bien pouvoir découvrir" que l'on ressent dans un The Witcher 3 est totalement absent ici.


Toutefois, les quinze heures qu'il m'a fallu pour terminer le jeu m'ont vraiment bien plu. Des trois épisodes de la série, il est clairement le meilleur, de très loin. Sans parler du fait que la durée de vie est multipliée par trois, sans ajouter de temps morts.

Sniper Ghost Warrior 3 sur Steam Deck

Alors là, il y a une chose que je ne comprends pas : le jeu est explicitement mentionné comme non compatible Steam Deck, pourtant il fonctionne parfaitement bien !

Durant toute mon aventure, je n'ai eu aucun problème : le jeu utilise un fonctionnement à la manette qui marche nickel, et pas une émulation de clavier / souris comme souvent dans ce genre de jeu. Le résultat est là : c'est parfaitement recommandable !