Le Méga CD marque le début de l'ère du CD-Rom dans les jeux vidéo grand public. En effet, c'est un des premiers lecteurs conçus pour une console, après le Super CD-Rom de Nec pour sa PC-Engine. Sega marque là encore son envie d'innover... Mais il se heurte à quelques problèmes, dont le premier est que le développement d'un jeu sur CD est assez différent de celui d'un jeu sur cartouche ! On voit donc apparaître des adaptations de jeux cartouches, la seule différence étant souvent la présence d'une intro et de musiques de qualité CD... C'est en partie pour cela que la console n'a pas bien marché.

La machine se branche sur une Megadrive I ou II. La première étant plus volumineuse, on peut ajouter un support permettant à la Megadrive de ne pas être une partie dans le vide. C'est assez surprenant pour une machine dédiée au grand public et surtout aux plus jeunes d'avoir besoin de tournevis pour fixer la console ! Mais bon, ce n'est tout de même pas bien difficile, il suffit de visser une plaque métallique sous la console et éventuellement une autre permettant de tenir la rallonge pour la Megadrive I. C'est par contre assez désagréable à défaire. La machine lit les CD-Rom dédiés, mais aussi les CD audio et les CD+G. Il est possible d'utiliser la Megadrive seule même lorsqu'elle est branchée avec le MegaCD : la machine détecte qu'une cartouche à été insérée et lance le jeu cartouche.
La seule version du MegaCD disponible en France est le Mega CD II. La première version, au look assez Chaîne Hi-Fi, a été changée par une version plus plate : on place le CD sur le côté par un couvercle de type discman, et non plus par le chariot de chargement. C'est tout simplement pour adapter le look à la Megadrive II et aussi pour corriger quelques problèmes de l'ancienne version : tiroir CD et lentille trop fragiles.

Pour les branchements, c'est assez particulier puisqu'il faut bancher deux alimentations ! Eh oui, celle de la Megadrive et celle du Mega CD, le raccordement TV se faisant par la prise péritel de la Megadrive. C'est assez laborieux car les deux adaptateurs secteur sont volumineux. Le pire viendra avec l'ajout d'une autre extension de la Megadrive, la 32X, qui se positionnait sur le port cartouche et demandait elle aussi d'être branchée sur le secteur !
Lorsqu'on allume la (les) bête(s), sans cartouche dans la Megadrive, on voit s'afficher la présentation du Mega CD ; il suffi d'appuyer sur Start pour lancer le jeu CD.
Il est a noter que le MegaCD possède une cartouche mémoire intégrée permettant de sauvegarder dans les jeux proposant cette option. Des cartouches mémoire étaient disponibles afin de pouvoir sauvegarder plus de données. La gestion de la mémoire se fait par le menu qui se lance lorsque la console ne détecte pas de CD.

Mais le Mega CD n'est pas seulement un Lecteur de CD pour la 16 bits de Sega, il intègre des composants permettant d'augmenter la capacité d'une Megadrive. On y trouve ainsi un processeur central MC 68000 fréquensé à 12,5 Mhz. Il permet de calculer un maximum de données pour les envoyer ensuite à la Megadrive, d'où un gain de temps. Il est épaulé par l'ASIC, qui permet le zoom et la rotation Hard, comme sur la Super Nintendo (la grande méchante !). Par contre les capacité graphiques, résolution et couleurs, n'ont pas changées, c'était pourtant un des point faibles de la machine ! Résultat : les vidéos permises par le support CD sont de mauvaise qualité à cause d'un nombre de couleurs affichables en simultané trop réduit. De plus le lecteur étant 1x (une vitesse), les temps de chargement sont assez longs.

Chuck Rock
INXS
Road Avenger

Sega MegaCD 2 côté technique

Microprocesseur : Motorala MC 68000 à 12.5 Mhz
Mémoire vive : 6 Mbits (programmation, image et son) ;
512 K
Mémoire morte : 1 Mbit (Bios : CD-Rom, CD-A, CD+G)
Vidéo : Processeur ASIC.
Son : source de son PCM stéréo 8 voies; fréquense sampli
Prix d'origine : 1990 Frs