Le X’Eye de JVC n’est autre que la version américaine du Wondermega. Ce dernier est une console qui condense une Megadrive et un MegaCD. Le premier modèle de Wondermega n’est disponible qu’au Japon et est fabriqué par Sega. Par contre, le second modèle – estampillé Victor, une sous-marque de JVC - a été exporté aux Etats-Unis sous le nom de X’Eye, c’est la machine dont il est question ici.
Bien entendu, ces machines ne sont jamais sorties en Europe, le parent pauvre du jeu vidéo à cette époque.
On peut se demander pourquoi Sega a décidé de donner à JVC une licence permettant de sortir une telle machine. On pourrait penser que le prix de vente est moins important que le coût des Megadrive et MegaCD séparés… or il n’en est rien !
Le but avoué est tout simplement que JVC, avec son implantation dans le monde de la Hi-fi, peut permettre à Sega de toucher un plus large public. Certains magasins ont d’ailleurs proposé le produit aux côtés des chaînes stéréo plutôt qu’avec les autres consoles. Les possibilités offertes par le lecteur CD de bonne qualité lui ont permit d’avoir cette place.
Au Japon, le Wondermega s’est relativement bien vendu, principalement grâce à ses possibilités de karaoké. Quand on sait à quel point les japonais apprécient ce loisir, on ne peut pas s’étonner.
La X'Eye de JVC, un couple Megadrive / MegaCD.
Le X’Eye sort en septembre 1994 sur le sol américain. Contrairement au Japon, le succès n’est pas au rendez-vous. Le prix est toujours aussi élevé. Avec son coût de 500 dollars, il en vaut presque cent de plus que l’achat séparé d’une Genesis II et d’un Sega CD II.
De plus, Sega ayant sorti cinq mois plutôt son CDX (aussi connu sous le nom de Multimega chez nous), un couple Megadrive / MegaCD réduit à la taille d’un baladeur CD, il n’est pas étonnant de voir l’étendue de cet insuccès.
Extérieurement, c’est assez classique. De couleur noire, la bête ne dispose que de deux boutons : power et reset. Le port cartouche se trouve sur la droite et ne dispose pas des ergots empêchant les jeux de différentes nationalités d’être insérés. Par contre, le zonage est bien entendu actif. Ainsi, seuls les jeux sans protection logicielle (c'est-à-dire avant 1993) peuvent passer sans problème.
La partie MegaCD se trouve sur la droite. Cette fois, seuls les jeux américains passent. Le tout est très léger et fait assez cheap, encore un mauvais point pour une machine de ce prix.
Les prises et autres branchements sont par contre plus nombreux que sur les classiques de Sega. L’alimentation est externe et n’est pas compatible avec les formats habituels de Sega puisqu’elle demande du 9,5 Volts en 1.5 Ampères, le tout en + -) –
Pour brancher le X’Eye sur la télévision, on a deux solutions : trois prises RCA (une pour l’image et deux autres pour le son en stéréo) ou l’utilisation d’un câble du même style que celui de la Megadrive 2. Ce dernier se révèle être de meilleure qualité.
Enfin, une sortie casque en jack petit format et une entrée jack grand format pour le micro finissent le tout. Pour l’entrée micro, il est possible de régler le volume. Bien entendu, ces deux dernières prises sont là pratiquement uniquement pour le mode karaoké.
La manette est totalement identique à celle de la Megadrive. Selon la période de sortie du X’Eye, on trouve des manettes trois ou six boutons. La seule différence vient de la présence du Logo JVC en lieu et place de celui de Sega.
La manette est celle d'une Megadrive tout ce qu'il y a de plus classique, à ceci près de la marque estampillée.
Le X’Eye est une machine difficile à trouver, pratique pour les joueurs car évitant d’accumuler les fils et les alimentations… Mais cela faisait bien léger à l’époque pour justifier un prix de vente aussi élevé. Une console à réserver aux collectionneurs.