Voici une console tout-en-un assez originale, puisque que, non contente d'être estampillée Square-Enix, sa manette n'est autre... qu'une simple épée en plastique ! Fonctionnant sans fil, cette dernière va vous permettre de vous adonner à une version de Dragon Quest pour le moins originale et particulièrement marrante. Le nom exact de cet épisode est Kenshin Dragon Quest: Yomigaerishi Densetsu no Ken. Ne me demandez pas ce que cela veut dire...

La boîte est très colorée, mettant en avant la fameuse épée. C'est très joli, avec des dessins toujours aussi réussis. Cela n'est pas étonnant lorsque l'on sait que c'est Akira Toriyama, le mangaka de Dragon Ball, qui est derrière le caracter design des personnages de cette série si populaire au Japon.
En l'ouvrant, on découvre que, encore une fois, cette petite console se différencie de la concurrence. On a une petite unité centrale qui doit se poser sur la télévision, reprenant le logo de la série et servant de capteur à l'épée qui fonctionne sans fil. Très légère, elle est très pratique. Elle dispose également d'une dragonne pour éviter de la jeter dans tous les sens. La lame est revêtue d'un autocollant réfléchissant à la lumière, si bien que lorsque l'on joue dans une semie-obscurité, la lame brille un peu, ce qui est du plus bel effet.
On trouve en outre une carte mémoire ! Ressemblant à un petit livre, elle va permettre la sauvegarde des parties. On a ainsi une console / jeu très complète.
La machine marche de façon très classique, à piles ou par adaptateur secteur (non fourni). Côté branchement, un câble jack se séparant en trois RCA permet de brancher la chose. La sortie est en composite, mais la qualité d'image reste très correcte. Attention toutefois aux joueurs européens que nous sommes, le signal est en NTSC.

La console avec son épée, ça fait toc, mais très sympa tout de même.
La console avec son épée, ça fait toc, mais très sympa tout de même.

On lance le jeu, et là, un écran quadrillé avec une boule bleue en son centre s'affichent. Armé de votre épée, il vous faut alors régler la bête. C'est finalement très simple : il faut donner un coup d'épée vertical, et un autre horizontal pour couper ladite boule en deux et régler la console à votre façon de frapper. Vous avez ensuite dix secondes pour tester l'étalonnage : en mettant l'épée parallèlement à votre écran (c'est à dire la bille rouge de la garde en face), vous pouvez faire balader un point bleu. Une fois les dix secondes écoulées, donnez un coup d'épée vertical pour valider. Si vous n'êtes pas satisfait, donnez un coup d'épée horizontal pour tout recommencer. C'est la règle de base par la suite : à chaque question, un coup vertical veut dire oui tandis qu'un coup horizontal veut dire non.

Après une brève introduction et un petit entraînement sur un pantin, on apprend que l'on peut réaliser des combos en donnant un certain nombre de coups d'épée à l'écran lorsque l'on est contre un ennemi puissant. Cinq boules apparaissent alors à l'écran ; à vous de les couper dans les temps pour grossir la puissance de votre prochain coup.
La maniabilité est bien évidemment originale, mais tout à fait intuitive. Les coup d'épée sont simples à réaliser et sortent bien. Le tout est de faire des mouvements assez amples devant la télévision. On ne se limite d'ailleurs absolument pas aux coups horizontaux et verticaux, on fait de la diagonale et un peu ce que l'on veut finalement, ce qui rend le gameplay assez riche. Le tout est de faire attention à l'argenterie autour de soit pour ne pas tout bousiller après une partie un peu trop endiablée.
A cela s'ajoute la possibilité de se protéger. Il faut alors faire comme pour le défilement de texte, pour faire apparaître une sorte de bouclier en magie bleue. Les combats contre les boss peuvent donc être assez fins pour être vraiment funs.

La boîte, très jolie avec tous ces dessins de Toriyama.
La boîte, très jolie avec tous ces dessins de Toriyama.

Le jeu fonctionne pratiquement tout le temps sur le même modèle : on tend l'épée en avant pour avancer, et on s'arrête devant les nombreux ennemis qui apparaissent. Il faut alors les couper en morceaux pour pouvoir continuer à avancer.
Après la plaine, on pénètre dans des caves, pour finalement se retrouver devant une tombe. Là, un petit animal va vous causer. Le jeu étant en japonais, je n'ai rien compris, mais visuellement il m'explique comment parer les coups. S'ensuit un combat contre lui, sous forme de boss. Il faut alors alterner les coups et les parades pour le vaincre. Une fois battu on se retrouve une nouvelle fois sur un chemin de campagne. A une croisée de chemins on rencontre un mage qui va nous apprendre la magie, et plus particulièrement celle du feu. Le principe est simple, il faut s'approcher de la télé avec le plat de l'épée pour ouvrir le menu des sorts, on choisi ensuite avec le curseur de l'épée, puis un coup vertical pour valider. En tenant l'épée à la verticale on peut diriger son sort et ainsi lancer une attaque très puissante.
De retour dans la plaine, les combats se corsent pour finir contre un boss très faible face à la magie. On arrive alors dans un petit village. Après avoir parlé avec les habitants, on se retrouvera dans le sanctuaire du mage pour pouvoir sauvegarder. Fin du premier niveau. Les stats s'affichent alors et on découvre que l'on peut faire monter ses niveaux.

Une fois éteint la console après avoir sauvegardé, lorsque l'on recommence, on a droit à deux menus en accueil. Celui de droite servant à administrer la carte mémoire, il faut donc toujours prendre celui de gauche.
La carte mémoire ne permet que d'enregistrer une seule progression. Le jeu est découpé en niveaux. Pour continuer, il suffit de se placer sur l'icône du dernier niveau pour le commencer. Ces derniers sont assez courts, et très dirigistes, ce qui permet de jouer sans comprendre le japonais. Les niveau s'enchaînent ainsi. Pour débloquer des nouveaux sorts il faut non seulement rencontrer le mage, mais aussi effectuer des challenges, comme tuer 100 slimes. Chaque niveau se fini par un boss. Il faut trouver les points faibles de ce dernier pour adopter la technique qui permettra de passer au niveau suivant.
Les graphismes sont très sympathiques, qualité 16 bits. Le mode de déplacement fait énormément penser aux vieux RPG américains, et plus particulièrement à Ultima Underworld. La musique est typiquement RPG, et pas prise de tête du tout.

Le contenu de la boîte, notez la carte mémoire.
Le contenu de la boîte, notez la carte mémoire.

Après quelques heures de jeu, on progresse dans l'aventure et la difficulté devient de plus en plus élevée. De là, les petites imprécisions de l'épée sont alors soulignée et peuvent provoquer un certain énervement. Reste que, si la progression est très linéaire et assez répétitive, elle ne l'est pas plus que dans un beat'em all. A chaque de se faire son idée, mais en aucun cas le Dragon Quest ici présent n'est assimilable à un RPG.
Autre point faible : la durée de vie des piles. Avec un capteur, on imagine bien que l'autonomie est assez réduite. Les quatre piles ne vous permettront que quelques heures de jeu. Il est bien possible de brancher un adaptateur secteur, mais la polarité n'étant pas indiquée, il est assez risqué de tester.
Malgré ces quelques point faibles, le jeu est très prenant et a un bon petit goût de reviens-y. Une première pour une console tout-en-un !

Rétrospectivement, on ne peut s'empêcher de penser à la Wii de Nintendo lorsque l'on s'adonne à cette console. Avec la sortie en grande pompe de la console de Big N., la mini console de Square-Enix perd une partie de son originalité. Pourtant, elle est sortie bien avant que Nintendo ne dévoile des informations sur sa machine.
Dans tous les cas, elle ne perd aucunement de son fun et c'est un vrai plaisir à jouer. Une curiosité à ne pas manquer pour tous les fans de jeux originaux, collectionneurs ou non.


La notice est très bien faite et joliement illustrée.
La notice est très bien faite et joliement illustrée.


L'écran de titre. Pour commencer il faut prendre le titre de gauche.
L'écran de titre. Pour commencer il faut prendre le titre de gauche.


On peux choisir ensuite ses niveaux, en pouvant recommencer les anciens à loisir.
On peux choisir ensuite ses niveaux, en pouvant recommencer les anciens à loisir.


Premiers pas : l'apprentissage. On ne comprend rien mais le visuel aide à progresser.
Premiers pas : l'apprentissage. On ne comprend rien mais le visuel aide à progresser.


La progression se fait sur des chemins de ce genre.
La progression se fait sur des chemins de ce genre.


Un boss très facile, le difficile venant juste après !
Un boss très facile, le difficile venant juste après !


Avouez quand même que c'est la classe non ?!? Ah bon ? Tant pis.
Avouez quand même que c'est la classe non ?!? Ah bon ? Tant pis.

Square-Enix Epée Kenshin Dragon Quest côté technique

Prix d'origine : 79 dollars