Chroniqué par Nicolas Gilles
Un shmup avec un dragon en fer, carrément !Deux salles, deux ambiances
Après P-47 - The Phantom Fighter, le studio NMK (oui, je suis certain qu'ils auraient aimé s'appeler SNK) change d'ambiance tout en restant dans le shoot'em up avec Saint Dragon.
Exit l'ambiance Seconde Guerre Mondiale, place à la dark fantasy puisque vous allez incarner un dragon, rien de moins. On est dans la mouvance des jeux comme Metal Mutant ou Altered Beast et leur ambiance assez particulière.

Le jeu est d'abord sorti en arcade, en 1989, édité par Jaleco, pour connaître une tétrachiée d'adaptations l'année suivante : Amiga, Atari ST, mais également sur micros 8 bits, ce qui est plutôt étonnant en 1990 : C64, Spectrum et même Amstrad CPC.
Côté consoles, on a une fois de plus une excellente adaptation de Saint Dragon sur PC Engine.
Un shoot'em up avec un dragon
Enfin, ce n'est pas vraiment un dragon, mais un dragon cyborg. Là, ça en jette encore plus. En plus, c'est un gentil cyborg qui s'en va combattre l'armée des cyborgs. Parce que eux, ils sont méchants.

Bref, c'est un shoot, le scénario, on s'en tamponne un peu la GX-4000. ..
Le jeu se présente comme un shoot'em up horizontal. Les adversaires vaincus laissent tomber des items qui permettent de booster notre armement : puissance de feu, mais également rockettes, bombes ou encore laser. Ils permettent aussi d'augmenter la vitesse de notre vaisseau / dragon. L'évolution fait donc penser à ce que l'on trouve dans un Gradius ou dans un R-Type.
Mais la comparaison avec le hit d'Irem ne s'arrête pas là, bien au contraire : ici, on n'a pas un module, mais une queue. Cette dernière suit nos mouvements. Et surtout, elle est invincible, contrairement à votre tête. Oui, cela donne envie de faire des jeux de mots de merde, mais j'essaie de m'abstenir. Gniiiiiii.

Vous allez donc régulièrement tenter de vous rouler sur vous-même afin de l'utiliser comme bouclier, ou de l'étendre un peu afin de fritter les adversaires. Ce n'est bien entendu pas simple, car il pleut des adversaires et des boulettes comme des jeux sur Atari 2600 avant 1983.
La difficulté est très élevée, surtout que lorsque l'on perd une vie, on revient au check point précédent. Dans ce jeu d'arcade, il ne suffit donc pas d'être riche (ou de jouer en émulation) pour pouvoir venir à bout des cinq niveaux proposés par le jeu.
