Chroniqué par Nicolas Gilles
Un sacré nom à rallonge pour un jeu qui propose une copie de Symphony of the Night à la sauce Guerre des Lodoss.Un scénario ? Quel scénario ?
Autant le dire tout de suite : le côté Guerre des Lodoss est totalement inutile dans Wonder Labyrinth. Vous incarnez Deedlit (ou Dido selon les traductions) dans un truc bizarre.
Un peu comme un rêve où elle va rencontrer tous les personnages marquants de la série. Les rares dialogues font sans arrêt référence au scénario de la série. Des clins d'œil pour les connaisseurs, mais rien de plus, car le reste de l'aventure ne se base pas sur le scénario, mais sur l'évolution de votre personnage.
Parce que Wonder Labyrinth est un metroidvania qui puise son inspiration dans le grand Castlevania Symphony of the Night.
Copie conforme ?
Le point fort de Wonder Labyrinth, c'est certainement son ressenti : même avec le monde de Lodoss calqué dessus, on respire à chaque pixel le parfum du mythique épisode de Castlevania sur Playstation.
Mais finalement pas tant que ça, car les développeurs de chez Team Ladybug ont su apporter des petites choses pour se différencier du grand maître.
Déjà, on a un bouton d'esquive qui permet de se reculer immédiatement. Les combats se basent essentiellement là-dessus. Attaquer, esquiver, attaquer. C'est un peu simpliste, mais ça fonctionne.
Bon, au final, ça sent à plein nez le Castlevania, mais cela fait plaisir de retrouver ses marques : on navigue sur cette fameuse carte que l'on finit par connaître presque par cœur tant on la parcoure dans tous les sens afin d'en découvrir tous les secrets.
Le feu et le vent au centre du gameplay
Là où Wonder Labyrinth se différencie de son modèle, c'est au niveau de l'utilisation des éléments. Deedlit a toujours un élément activé : le vent ou le feu.
De plus, il est possible de monter le niveau ses éléments, via une jauge dédiée, jusqu'au niveau trois. Si on se fait toucher, cela fait baisser la jauge. Et c'est très important, car plus la jauge est haute, plus on frappe fort. Et lorsque la jauge est à 3, on regagne peu à peu de la vie, ce qui est tout particulièrement appréciable, vous imaginez bien. Cela fait grandement baisser le niveau de difficulté d'ailleurs.
Toute la finesse du truc, c'est qu'ils sont inversés : si vous jouez en mode vent, vous allez faire monter le niveau du mode feu... et inversement.
Et bien entendu, cela influence vos combats, cars certains adversaires sont plus faibles face à un élément plutôt qu'un autre.
Surtout, vous pouvez absorber les attaques issues d'un élément si vous avez activé le bon élément. Et là, on se retrouve avec le feeling d'un Ikaruga, où vous devrez sans arrêt alterner entre les deux pouvoirs afin de, en fonction des situations, monter en puissance / passer des barrières / combattre plus efficacement.
L'idée est vraiment sympa, mais n'est finalement pas tant utilisée que cela durant l'aventure.
Une 2D ciselée
Le gros point fort de Wonder Labyrinth, c'est certainement sa réalisation : c'est une 2D très fine, particulièrement agréable à l'œil, avec des animations tout particulièrement soignées.
C'est un vrai régal, mais avec toutefois un bémol sur Nintendo Switch : régulièrement, la console crache ses tripes et se met à ramer !
Cela ne pénalise que très peu le gameplay, mais c'est un peu dommage pour un jeu en 2D ! Comme quoi, la 2D aussi ça bouffe de la puissance, surtout quand c'est aussi joli que ça avec des effets de lumière et de particules un peu partout.
Une difficulté plutôt bien dosée
J'ai lu çà et là que la difficulté de Wonder Labyrinth était trop basse. Moi, elle me convient très bien. À mes yeux, beaucoup trop de jeux du style metroidvania jouent la carte de la difficulté à outrance, avec des boss qui constituent des murs de difficulté que j'ai souvent les plus grandes peines du monde à passer.
Les premiers pas sont très simples, mais la fin du jeu m'a donné du fil à retordre... même un peu trop à mon goût, moi qui n'aime pas la difficulté.
Reste que le niveau de difficulté n'est pas réglable, et que l'ensemble reste très jouable et très agréable à parcourir. On n'est pas dans un jeu qui joue la carte du challenge, et c'est finalement particulièrement appréciable à mes yeux.