Chroniqué par Nicolas Gilles
Les puzzle game, souvent, ce n'est pas très fun. Avec Felix The Reaper, Kong Orange brise les codes et propose un jeu qui va vous péter les neurones et vous faire rire. Jaune.Humour noir
Dans Felix The Reaper, vous incarnez Felix, qui n'est pas vraiment un reaper (le faucheur), mais plutôt un salarié consciencieux du Ministère de la Mort.
Et s'il est si consciencieux, c'est qu'il a un but : se rapprocher de Betty, son hégérie, qui travaille également au Ministère de la Mort.
Le design des personnages est très original.
Felix a également un autre trait particulier : c'est un fan de musique. Il danse. Tout le temps. Même lorsqu'il fauche des gens.
Avouons-le : un puzzle game où on a envie de continuer l'histoire et de connaître la suite de l'aventure, ce n'est pas banal. Et c'est déjà un super bon point pour Felix.
Ombre et lumière
Maintenant que l'on a l'histoire, il faut maintenant entrer dans les niveaux.
Visuellement c'est très joli... mais pas très lisible.
Votre but, c'est de tuer des gens. Mais pas n'importe comment : il faut provoquer des accidents. A vous de déplacer les objets afin de réaliser des réactions en chaîne qui vont mener à l'inéluctable.
Macabre ? Totalement, mais le tout avec une musique ultra entraînante (et très variée), un Felix qui n'arrête pas de danser et des personnages au design... comment dire... totalement ubuesque.
La base du truc, c'est que vous ne pouvez pas vous montrer dans la lumière. Logique. Comme vous ne pouvez vous déplacer que sur les cases d'ombre (oui, on se déplace case par case, c'est un puzzle game, rappelons-le), vous allez pouvoir également changer l'angle du soleil, histoire de changer l'ombre de place.
Les explications sont claires et humoristiques.
Ne criez pas victoire trop vite, vous n'avez que deux axes, ce qui limite tout de même méchamment vos mouvements. A vous de déplacer des objets pour créer l'ombre qui vous permettra de vous déplacer.
Simple, mais souvent la solution est assez compliquée. De plus, le jeu souffre régulièrement d'un manque de visibilité. C'est joli, esthétique, mais voilà, on peine parfois à voir un peu ce que l'on doit faire et comment on doit le faire.
Sans parler de la difficulté des énigmes qui se corsent assez rapidement. Heureusement, une aide de jeu nous donne quelques idées... souvent incomplètes, forcément.
Cela donne une difficulté bancale : très difficile d'origine, ce qui oblige presque à recourir à l'aide... Et là, le jeu devient trop facile.