Chroniqué par Nicolas Gilles
Le premier Evil Within était plutôt sympa à jouer, mais souffrait de pas mal de défauts... Qu'en est-il de sa suite ?Une suite pas vraiment très attendue
Evil Within premier du nom avait été beaucoup attendu par les joueurs. Et pour cause, aux commandes, on retrouvait Shinji Mikami, le papa de Resident Evil.
Le soucis, c'est que le jeu ne tenait pas forcément toutes ses promesses, si bien que sa sortie s'est soldée par une semi-déception.
Désolé le chat, mais t'as quand même une sale gueule.
Du coup, la sortie d'un deuxième épisode est presque une surprise. Médiatiquement, elle même quasiment passée inaperçue. Je l'ai donc inséré dans ma PS4 sans vraiment d'attente particulière... Et finalement, je n'ai pas été déçu.
Une ambiance bien dégueulasse
Si Evil Within avait pas mal de défauts et autres problèmes qui venaient entacher l'expérience de jeu, l'ambiance était bel et bien là.
Suintant la saleté et l'horreur, c'est elle qui m'avait donné envie de continuer l'aventure.
Un sens de l'esthétique certains... mais un peu morbide aussi.
Evil Within 2 garde cette ambiance, et y ajoute son lot d'infectés - ou de zombies, c'est selon - pour un résultat très classique... Peut être un peu trop. L'horreur indicible du premier épisode est beaucoup moins prégnante, mais la sauce prend tout de même.
Reste la réalisation, qui est à la ramasse et à des années lumières de celle des blockbusters qui sortent en 2017.
Un scénario enfin compréhensible
Après la courte séance d'introduction, je me suis rendu compte que je n'avais aucun souvenir de l'histoire du premier épisode.
Les bâtiments mériteraient un petit coup de peinture.
En dehors de ce flic désabusé - Sébastian, le héros - et de sa maison qui brûle, emportant sa fille au passage, rien ne me revenait.
J'ai donc été faire un petit tour sur Internet histoire de me rafraichir les idées... Et je n'ai pas compris grand chose. Il faut dire que ces histoires de réalités imbriquées les unes dans les autres, c'était compliqué à suivre, et loin d'être passionnant.
Non, le scénario n'était pas le point fort tu premier Evil Within. Sans être palpitant, celui de cette suite est enfin compréhensible, et j'ai enfin eu envie de connaître le fin mot de l'histoire.
Heu bonjour, pouvez-vous m'indiquer mon chemin ? Je crains de m'être égaré.
Un gameplay plus souple
L'autre gros problème de Evil Within, c'était son gameplay bien old school. Ici, cela n'a pas vraiment changé. Cela reste rigide à souhait, mais cela lui donne un charme désuet qui n'est pas pour me déplaire.
Le jeu vous laisse choisir entre infiltration et attaque frontale. Souvent, il faudra passer de l'une à l'autre, ce qui apporte une bonne variété sans jamais déséquilibrer le jeu.
Un gros effort a donc été fait sur la difficulté et l'équilibrage. Cette fois, plus de problèmes de passages trop difficiles, les boss sont là, mais l'ensemble est beaucoup plus jouable.
Coucou toi !
Un monde ouvert... mais pas trop
Evil Within 2 propose différents types de niveaux. Régulièrement, vous allez vous retrouver dans la ville d'Union qui, forcément, est blindée de zombies et autres abominations.
Ces passages ouverts sur une zone relativement restreinte sont clairement une réussite. On explore, on découvre de quoi crafter de l'équipement et on flingue du zombie à tout va histoire de faire monter l'expérience qui nous permettra de faire évoluer l'arbre de compétences de notre personnage.
Ensuite, on continue le scénario, pour repartir sur un level design très "couloirs", forcément beaucoup plus dirigiste, mais qui change également l'ambiance du jeu.
Les passages ouverts dans la ville sont très bien foutus.
Une ambiance pas vraiment chaleureuse.