Chroniqué par Nicolas Gilles
Quel plaisir de retrouver Georges et Nico pour de nouvelles aventures... et en plus, c'est un vrai point & clic, comme à l'origine !Quand on parle de la série des Chevaliers de Baphomet, on pense immédiatement aux deux premiers épisodes. Les deux suivants étant finalement assez peu marquants.
Il faut dire qu'ils étaient un peu sortis du cadre des point & clic, pour se fondre dans la mode de la 3D, ce qui donnait un résultat plutôt moyen, et surtout pas digne de la qualité des deux premiers opus.
Les Chevaliers de Baphomet 5 sur Playstation 4.
Grâce à Kickstarter, Revolution Software a pu tenter le coup et revenir à son gameplay d'origine. Un genre qui plait beaucoup aux vieux joueurs, mais qui ne semble plus convaincre les éditeurs. Cela a donné La Malédiction du Serpent, sorti en deux épisodes, histoire de ménager les attentes des joueurs.
Quelques temps plus tard, le jeu est sorti en version physique - il n'était disponible jusque là qu'en téléchargement. Je me suis donc précipité dessus.
Alors déjà, il est clair que les deux parties réunies s'enchainent de façon totalement transparente pour en faire un jeu entier et indivisible. Tant mieux.
Ensuite, on bénéficie d'une belle réalisation qui sait prendre le meilleur de ce que l'ontrouve en 2016 tout en lui donnant la patine propre à la série des Chevaliers de Baphomet, avec notamment des décors qui semblent peints à la main. C'est du plus bel effet.
Et que dire des doubleurs français d'origine de Nico et George ? C'est presque une madeleine de Proust que d'entendre l'accent de notre américain blondinet et investigateur du dimanche !
L'aventure en elle-même a également été revue : les puristes trouveront l'ensemble un peu simple. Les autres seront contents de ne plus avoir à tester tout leur inventaire histoire de pouvoir progresser. Et pour les plus feignants, une aide de jeu a également été mise en place.
Côté durée de vie, c'est comme tous les point & clic : difficile à dire. Le temps est très variable en fonction du joueur. Dans tous les cas, c'est très correct.
Après, évidamment, l'ensemble manque de rythme, mais c'est le genre qui veut ça, non ?