La DS de Nintendo a fort à faire contre la PSP de Sony. La guerre entre les adeptes de telle ou telle machine fait rage. D'un côté, une console moins puissante mais offrant deux écrans dont un tactile, permettant des jeux très originaux auxquels même les plus récalcitrants aux jeux vidéo peuvent prendre du plaisir. De l'autre côté, une console puissante, au design plus recherché, proposant des jeux impressionnants techniquement mais souvent avec un arrière goût de déjà-vu.
C'est dans ce contexte que Nintendo annonce la Game Boy Micro... Eh oui, encore une Game Boy ! Plutôt que de tabler sur la surenchère technique, la marque au plombier mise sur les quelques 68 millions de GBA et GBA SP écoulées et 700 jeux disponibles. Par contre, pas la peine d'essayer de jouer aux jeux Game Boy et Game Boy Color, ils ne sont malheureusement pas compatibles.
Mais que peut bien apporter cette console que la très satisfaisante SP n'apporte pas encore ? Vous l'imaginez bien, avec un nom pareil, c'est de la miniaturisation que vient la principale innovation. Avec quatre pouces de large, deux de long et 0.7 d'épaisseur, c'est vraiment du minuscule. Malgré l'image que l'on s'en fait, on reste étonné la première fois que l'on y est confronté.
La Game Boy Micro est sa petite taille très impressionnante.
Ce qui impressionne par la suite, c'est l'écran. Rétro-éclairé, ce dernier est plus petit que celui de la SP puisqu'il fait seulement deux pouces de diagonale. Il est par contre beaucoup plus lumineux. On peut enfin jouer en plein soleil ! Il suffit de mettre la GB Micro à côté d'une SP, d'une DS ou d'une PSP pour que l'affichage de ces dernières paraisse très fade. Cette technique de rétro-éclairage va être bien vite reportée sur les GBA SP qui ne sont qu'en front light.
Autre nouveauté apportée par la GB Micro, c'est la possibilité de changer les coques. En effet, la machine est livrée avec deux coques de remplacement (sauf au Japon où une seule est disponible), permettant de changer son look très facilement. Une idée reprise du monde de la téléphonie mobile. Cela paraît simple, mais Nintendo est le premier à l'implémenter sur une console portable. Mais lorsque l'on voit que les futures PS3 et autres Xbox 360 proposeront des façades interchangeables, on se dit que c'est une mode assez inutile.
Cela l'est tout de même moins pour la GB Micro, puisque ces coques servent aussi de protection pour l'écran. Votre machine est rayée ? Qu'à cela ne tienne ! Il suffit de changer sa robe.
Dans la boîte, on trouve aussi un adaptateur secteur, qui utilise le même voltage mais une prise différente que pour les DS / GBA SP. C'est dommage, mais vu la taille de la GBM, la prise existante aurait été trop grosse.
Au niveau de l'autonomie, la batterie au lithium tient entre six et dix heures. Pour son rechargement, il faut compter environ deux heures et demie. Cela est noté par les touches Start et Select qui s'illuminent en bleu lors de la charge. Quand la console n'a presque plus de batterie, elles sont en rouge. Enfin, on trouve un petit sac de transport. Il est totalement inutile car non rembourré et trop grand pour la console. Bizarre.
En parfait adepte du marketing qu'il est, monsieur Nintendo a pensé aux collectionneurs en sortant une édition pseudo limitée de sa nouvelle portable : l'édition commémorant le vingtième anniversaire de Mario. Pour l'occasion, la petite console revêt les couleurs de la Famicom pour une version esthétiquement magnifique et délicieusement nostalgique. Bien entendu, ici, pas de coque de rechange.
A noter que Mario n'a pas vraiment 20 ans... Les médias, et Nintendo en premier, ont claironné cela, mais c'est en réalité l'anniversaire de Super Mario Bros sur Famicom. Mario lui, est tout de même plus âgé puisqu'on a déjà Mario Bros au début des années 80, et même Donkey Kong où c'était lui, le petit Jumpman, qui devait aller sauver sa princesse des griffes de l'horrible singe.
D'autres versions limitées sortiront, avec bien entendu une Pokemon...
La boîte de la Game Boy Micro n'est pas beaucoup plus grosse.
La machine est présentée officiellement lors de l'E3 de Mai 2005 où sa petite taille fait beaucoup parler d'elle, mais souvent avec un sourire en coin. Certains magazines français titrent même leur news avec « Elle est où la GBMicro ? DTC. ». Excellent !
Selon Georges Harrisson, président du marketing chez Nintendo Of America, « Nous faisons la magnifique Game Boy Micro pour les gens soucieux de leur image et qui aiment les jeux vidéo, ceux qui veulent que le look de leur console soit aussi cool que les jeux auxquels ils jouent. » Un discours très promotionnel, mais qui explique en grande partie le futur succès de la bête.
En effet, la semaine suivant son lancement (le 13 septembre 2005), la GBM va passer en tête des charts de ventes de consoles japonaises avec 170 000 unités vendues. Derrière vient la DS... Nintendo est en forme on dirait.
La sortie US est fixée eu 17 septembre 2005 tandis que nous autres français devront encore une fois attendre jusqu'au 4 novembre pour acheter la console pour la somme de 99 euros.
Côte à côte, la qualité des écran est extrèmement différente.
Le dos de l'édition spéciale 20 ans de Super Mario Bros. Mimi tout plein.
La notice de la Game Boy Micro.