Nemesis

Chroniqué par Nicolas Gilles

Porter un shoot comme Gradius sur un support aussi limité que la Game Boy n'est pas évident, mais là, c'est réussi.

Une légende dans la poche

Gradius, c'est un shoot de légende. Sorti en arcade en 1985, il a donné un très grand nombre de jeux sur à peu près tous les supports de l'époque.

Avec la sortie de la Game Boy, Konami se devait d'adapter son shoot'em up sur la nouvelle console portable. Pour le coup, le jeu sort chez nous sous le nom de Nemesis, alors que Nemesis, c'est le nom d'un spin off de la série Gradius. C'est donc un peu le bordel pour s'y retrouver.


Mais dans tous les cas, le Nemesis qui nous intéresse ici sur Game Boy n'est absolument pas l'adaptation de la version arcade ou même de n'importe quelle version.

Avec les limitations techniques énormes de la console, les petits gars de chez Konami ont préféré prendre plus de liberté face au matériau d'origine. Le résultat est là !

Une chouette réalisation

Il n'y a qu'à voir l'écran titre pour comprendre : Konami a fait des merveilles !


C'est vraiment super chouette, et c'est toujours lisible et ça bouge très bien, sans ralentissement. En revanche, il y a régulièrement des bugs d'affichage, surtout quand l'écran est particulièrement rempli. Cela ajoute une dose de stress mais cela ne nuit pas trop au gameplay.

Mention spéciale pour les boss particulièrement esthétiques.

Du Gradius

On retrouve tous les marqueurs de la série, à commencer par le système d'armement qui nous demande d'être sans arrêt sur le qui-vive.


Comprenez par là que dans Nemesis, les power up que l'on récupère n'augmentent pas directement notre puissance de tir. Non, contrairement à tous les autres shoot'em up, les power up font progresser une barre en bas de votre écran : vitesse, tir supplémentaire, laser, module, etc. A chaque power up collecté, la barre augmente d'un cran. Pour valider, vous n'avez qu'à appuyer sur l'un des boutons, l'autre servant bien entendu à tirer.

C'est simple, mais ça demande une grande concentration car il faut se déplacer, éviter les tirs, viser, mais en plus garder un oeil sur sa barre de power up pour équiper notre vaisseau comme on le souhaite.

Une aventure très courte

Le jeu propose cinq niveaux. Quand on perd une vie, on recommence au check point précédent.


Au début du jeu, il est possible de définir le nombre de vies (jusqu'à 99) et même le niveau de départ. C'est vraiment sympa de voir que les développeurs, en 1990, avaient pensé aux joueurs les moins persévérants !

Toutefois, ne vous attendez pas non plus à une balade de santé ! Nemesis sur Game Boy a peut être une réputation de jeu facile, mais pour les poncifs du début des années 1990... Cela reste donc corsé, car la moindre boulette bouffée, le moindre terrain rasé d'un peu trop près, et c'est retour au check point précédent !