Quand Samus passe en 3D, la série reste une légende.

Une série qui se révèle au grand public


Metroid est une série qui a toujours été un peu confidentielle. Le premier épisode, sur NES, n'est pas forcément très évident à aborder tant il casse les codes. Il pose alors les bases de ce qui deviendra le "Metroidvania", un mix entre Metroid et Castlevania Symphony of the Night.

Après un Metroid II excellent mais encore plus confidentiel sur Game Boy, Super Metroid, le troisième épisode, voit le jour sur Super Nintendo. C'est là que la série entre dans la légende. Nous sommes en 1994 et en 2002, Samus Aran n'avait jamais repris ses aventures. Enfin 2003, parce que 2002, c'est la date de sortie aux Etats-Unis. Pour l'Europe, comme d'habitude à l'époque, il fallait attendre encore un peu.


Alors la voir revenir est alors une grande joie et l'objet de grandes espérances chez les joueurs... Jusqu'à ce que l'on apprenne que le jeu est en 3D.

Samus revient en 3D vue subjective


Un Metroid en vue subjective ? Mais jusque-là, on était sur de la bonne vieille 2D en vue de côté ! Sacrilège ? Oui, il faut reconnaître que le puriste est souvent borné.

À noter que 2002 est également la date de sortie de Metroid Fusion, que l'on nomme également Metroid 4, la suite de Super Metroid. Et là, c'est le studio R&D1 de chez Nintendo qui est aux commandes, le studio à l'origine de la série. Là, cela met les puristes d'accord. Mais quid de ce Metroid Prime ?


Il est développé par Retro Studios, un développeur que personne ne connait à l'époque et qui entre dans le giron des studios 2nd party chez Nintendo.

Un changement de perspective certes radical, mais de ce côté, Nintendo a toujours été le maître : souvenez-vous Mario 64 ou encore Ocarina of Time ? Des légendes !

Eh bien Metroid Prime, c'est la même chose : un jeu absolument génial auquel il faut avoir joué au moins une fois dans sa vie.


Metroid version Doom-like ? Certainement pas


Chez Nintendo, on a eu des FPS excellents. Rappelons-nous Goldeneye sur Nintendo 64 qui avait su proposer un peu de variété au jeu de tir à la première personne sur console.

Sauf que retrouver Samus Aran dans un tir aux pigeons - enfin, aux aliens - cela ne va pas trop avec l'ADN de la série.

Alors forcément, on est en vue subjective, donc on tire, mais on fait beaucoup plus que cela.


Déjà, on a un scanner, que l'on doit utiliser dès le début dans un premier niveau où l'on dispose de tous nos pouvoirs... avant de les perdre, forcément. On va donc les retrouver peu à peu, ce qui nous permettra de progresser dans l'aventure.

Tous les marqueurs sont là


Tout ce qui fait le sel de la série est ici peaufiné juste ce qu'il faut.

On a de l'exploration : la carte n'est pas immense, mais déjà bien assez grande, avec des mondes aux univers tranchés : les vestiges d'une civilisation perdue, la nature, la lave ou encore la glace. Du classique oui, mais le level design est tellement fou que l'on en oublie volontiers le manque d'originalité des mondes traversés.


Et vous allez les traverser les mondes : la carte est très lisible, et tant mieux, car vous allez passer un sacré paquet de fois au même endroit. Et à chaque fois, on découvre des secrets. Il y en a des tonnes. On en a principalement deux types : des upgrades de missiles, qui nous donnent plus de munitions, et des updgrades de vie, qui donnent un bloc supplémentaire de 100 points de vie.

Au gré de votre exploration, vous débloquerez de nouvelles armes et améliorerez votre armure avec des modes de vision différents, un saut différent, etc. À chaque fois, c'est l'occasion d'aller fouiller à droite et à gauche histoire de tester nos nouveaux jouets. Et on ne s'ennuie absolument jamais !

Il faut entre 15 et 20 heures de jeu pour en voir le bout quand on ne le connait pas. Quand on le connait, c'est beaucoup plus rapide, mais en cherchant, les heures défilent vite, surtout pour retrouver les douze artefacts qui débloquent le combat final !


À propos des boss justement, le jeu est une fois de plus un modèle de finesse : rares sont ceux où il faut rentrer dans le tas. Il faut trouver la stratégie pour les battre. Et pour cela, le mieux est de les scanner. Car on scanne absolument tout dans Metroid Prime : cela nous permet d'en apprendre plus sur notre environnement, l'histoire du jeu, mais également des points faibles des adversaires ou d'ouvrir des portes.

Avec son sentiment de solitude qui reste tout aussi prégnant, Metroid Prime réussi une prouesse incroyable : celle de faire un jeu encore meilleur que ce que l'on pouvait attendre en reprenant une série de légende.
Culte, indispensable !

Metroid Prime

Metroid Prime est un jeu de légende, tout simplement.

La note : 6/6 (Culte, indispensable !)