Oh que c'est joli ! Mais pas forcément super jouable.

Un premier jeu primé


Itorah est un metroidvania développé par Grimbart Tales, un studio allemand dont c'est le premier jeu. Et le seul.

Le jeu sera récompensé par le German Developer Awards qui aura lieu fin 2022. Il sera récompensé dans la catégorie "Best Audio Design". Il était également nommé dans la catégorie "Best Indie Game" aux côtés de Revita et White Shadows.


La fin est assez triste puisque le studio va rapidement fermer ses portes trois mois plus tard. Cela fait toujours un pincement au cœur et donne à l'ensemble un côté doux-amer qui n'était bien entendu pas décidé lors du développement du jeu.

Un metroidvania dans la cordillère des Andes ?


Non, pas forcément la cordillère des Andes, mais toute la culture sud-américaine. Car le village dans lequel notre héroïne atterri après une course effrénée, Nahucan, s'inspire énormément des cultures Maya et Inca., ainsi que de ses légendes.

Au passage, on va avoir récupéré une hache qui parle. Et c'est plutôt une bonne chose, car Itorah, elle, notre héroïne, est muette comme une carpe.


C'est l'occasion de découvrir une direction artistique vraiment très réussie, ainsi que les tenants et les aboutissants qui font la trame scénaristique d'Itorah.

Côté gameplay, c'est beaucoup plus classique. On saute, on courre, on frappe avec notre hache. Des aptitudes seront à débloquer, permettant de se soigner, de s'accrocher aux parois ou encore le fameux double saut indissociable des metroidvania.

Classique et accessible


Une fois passé l'émerveillement de la réalisation sublime du titre, avec des graphismes peints à la main, le constat est beaucoup plus mitigé.


La maniabilité des phases de plateforme est très aléatoire et imprécise, ce qui fait rager d'autant plus que le jeu nous impose régulièrement des phases de course poursuite.

La difficulté est correcte. Cela fait du bien de voir un jeu du genre qui ne booste pas inutilement son challenge. En revanche, il faudra tout de même bien sauvegarder aux feux de camp, car dès que notre barre de vie tombe à zéro, on revient au feu précédent. Et ces feux ne sont pas si nombreux que cela...

Il manque quelque chose...


... pour en faire un grand jeu.


En plus du gameplay un gros poil trop classique, le level design est également très convenu. Pire que ça, il ne nous incite pas vraiment à l'exploration.

Certes, on va avoir des items à récupérer, qui nous permettront d'augmenter notre barre de vie et d'endurance chez le marchand. Or ces cristaux récupérés sur les monstres le sont au compte-goutte ! Il faut leveler à mort pour pouvoir augmenter ses pouvoirs.

De plus, les pouvoirs que l'on débloque, notamment sur notre hache, ne permettent que d'aller plus loin dans l'aventure... Rien à débloquer dans les niveaux précédents, comme dans tout bon jeu du genre !


Itorah est donc très linéaire, et pourrait donc plutôt être vu comme un jeu de plateforme qui débloque des compétences au gré de ses niveaux plutôt qu'un metroidvania pur ju. Ce n'est pas rédhibitoire, mais cela ajoute au côté un peu classique et limité de l'ensemble.

Il faut environ cinq à six heures pour venir à bout d'Itorah, c'est une durée de vie correcte, le jeu étant super beau, mais également super classique.

Itorah sur Steam Deck


Le jeu est mentionné comme jouable. Certains textes sont un peu petits, c'est vrai, mais cela ne gêne pas beaucoup le confort de jeu.





Sympathique

Itorah

Itorah est certes super joli et donc très réussi graphiquement, il pêche pas un gameplay souvent impressi et une progression trop classique. Il ne révolutionne rien, mais reste bon.

La note : 3/6 (Sympathique)