Retour de l'homme chauve-souris après sept ans d'attente... Mais sans Rocksteady aux commandes, c'est bien moins convaincant.

Retour à Gotham


Gotham Knights est sorti depuis maintenant pas mal de temps. 2015 plus exactement. Il faut donc attendre fin 2022 pour voir arriver une suite à la série.

Ah, non, attendez, on me fait signe dans l'oreillette que ce Gotham Knights n'a pas grand-chose à voir avec la série que je viens de citer. Ici, le jeu est développé par Warner Games Montréal, là où les précédents Batman avaient été brillamment développés par Rocksteady. Mais il est bien entendu impossible de ne pas faire la comparaison, d'autant que le nouveau venu lorgne pas mal sur les épisodes passés.


Remplacer Batman par des huitres


Ça commence bien : Batman est mort. Cool, je ne l'ai jamais aimé.

Du coup, c'est un bordel sans nom à Gotham : la ville a sombré dans le chaos depuis que le chevalier noir ne parcoure plus les rues.

Ce qui pose problème, c'est que quatre couillons viennent reprendre sa place : Batgirl, Nightwing, Red Hood et Robin. Riri, Fifi, Loulou et... je ne savais pas qu'il y en avait un quatrième ?!?


Bref, vous allez pouvoir passer de l'un à l'autre comme vous voulez tout au long de l'aventure, même si en général on en choisit un pour ne plus en changer pour le reste de la partie.

Il n'y a bien que ce bon vieil Alfred qui va encore un peu de classe. Par contre, pour le reste, il va falloir changer les gens qui écrivent les textes, parce que genre des phrases choc, il n'y en a pas beaucoup.

Nos quatre Dalton vont donc tenter de ramener la paix à Gotham, ce qui va nous donner l'occasion de croiser pas mal de protagonistes bien connus des amateurs de DC Comics.


Le résultat tombe bien à plat : on est bien loin de la réussite des jeux de Rocksteady. Le scénario est convenu, et ce sont surtout les dialogues qui manquent salement de pêche. On retrouve le côté gnagnan des vieux comics des années 70 / 80 que l'on pouvait voir à la télé.

Heureusement, un poil d'auto-dérision vient sauver l'ensemble et nous permettre de garder un petit sourire aux lèvres.

En mode routier


Gotham Knights se déroule sur l'ensemble de Gotham. Ici plus de Batmobile, mais sur Batcycle, la moto de Batman.


On se balade beaucoup dans la ville pour effectuer différentes missions, comme dans tout jeu à monde ouvert qui se respecte. C'est vite assez lourd, mais heureusement la maniabilité est très souple et permet de tracer sa route assez rapidement. Et puis il faut dire aussi que la carte n'est pas non plus immense.

Reste que ça manque de pêche, la moto ne donnant pas vraiment l'impression de rouler à toute blinde.

Petit détail bien pensé : on peut se téléporter au QG de n'importe quel endroit, ce qui permet d'éviter le côté aller / retours souvent très casse-burnes dans ce genre de jeu.


Un beat'em up un peu mou du genou


Le système de combat reprend en gros celui des jeux de Rocksteady, la patate en moins. C'est un peu mollasson et le côté très technique est ici particulièrement absent.

De plus, le côté infiltration est quasiment absent du titre, ce qui est fort dommage, tant le côté jubilatoire des précédents jeux m'avait marqué.

Le côté RPG est très limité. En gros, vous gagnez de l'expérience à chaque mission et chaque combat. Ce sont principalement les missions secondaires qui rapportent réellement des items et tenues qui pourront servir à votre équipement.


Des enquêtes foirées


Ce qui est le plus raté dans Gotham Knights (en plus du scénario et des dialogues, ça commence à faire beaucoup), ce sont certainement les interrogatoires.

Pour faire progresser certaines missions (principales ou secondaires), il faut interroger des malfrats aux bons endroits de la ville. C'est-à-dire qu'il faut leur donner quelques coups, mais pas les tuer, pour ensuite les chopper et pouvoir leur poser des questions.

Dans la pratique, il est difficile de le faire, on se rate fréquemment, et cela brise le rythme des combats qui n'est déjà pas très palpitant à la base.


Une bonne durée de vie


L'aventure est assez longue : j'ai passé 25 heures sur le jeu, le temps de faire l'histoire et les quêtes annexes principales.

On peut bien entendu refaire l'aventure avec d'autres protagonistes, afin d'en apprendre plus sur chacun d'entre eux, mais c'est tellement mal écrit que cela ne donne vraiment pas envie.





Sympathique

Gotham Knights

Gotham Knights tente de reproduire ce que faisaient les précédents épisodes, sans vraiment y arriver. L'ensemble banque cruellement de gouache, tant dans la conduite que dans les combats.

La note : 3/6 (Sympathique)