Chroniqué par Nicolas Gilles
Après les versions remastered, très tendances en ce moment, Gears of War revient dans une nouvel épisode canonique.Une fois de plus, je ne vais que vous parler de la partie solo de Gears of War 4, la partie multijoueurs n'étant pas ma tasse de thé.
Il est où Marcus Phénix ?
L'aventure commence de façon assez classique, avec des flashbacks qui permettent de nous expliquer les quelques 25 années qui se sont écoulées depuis la fin de la première trilogie.
Gears of War 4 sur Xbox One.
C'est marrant de noter que ces flashbacks mettent en place une direction artistique et un déroulement typique des trois premiers épisodes, avant d'apporter une cassure avec un retour à la réalité dans un monde aseptisé où les locustes ne sont plus.
On suit donc les traces de trois nouveaux héros. Le fan service étant régulièrement de mise, je n'en dirai pas plus sur le scénario, histoire de vous laisser le plaisir de la découverte.
Gears of War 4 est efficace. Très efficace même. Seulement voilà, l'ombre de Gears of War 2 plane, et ce nouvel opus n'arrive pas à proposer de scènes aussi forte que ce deuxième épisode, pour beaucoup le meilleur de la série.
A la place, on a ici un jeu qui a huilé au maximum ses mécaniques, tout en tâchant de proposer le minimum vital en ce qui concerne le scénario. Et pourtant, ça marche bien !
Des mécaniques éprouvées
Depuis maintenant dix ans, Gears of War régale les amateurs de cover shooting (comprenez : "je me planque derrière un mur et je canarde à mort pour flinguer tout ce qui bouge"). Un gameplay maintenant totalement ancré dans le jeu vidéo moderne, mais que la série a grandement contribué à mettre en place.
Dans Gears of War 4, on ne fait que ça, du cover shooting. Le tout est parfaitement mis en scène. La production est hollywoodienne à souhait, ça pète de partout, et on ne s'ennuie jamais un seul instant.
Certaines phases de jeu vont même rompre avec le gameplay classique de la série l'espace de quelques minutes. Une forme de bouffée d'air frais doublée d'une montée d'adrénaline qui contribuent à la qualité générale du jeu.
Une réalisation excellente
Graphiquement, ça envoie du bois. Idem pour l'ensemble de la sonorisation, qui nous fait plonger au plus profond de l'action en seulement quelques secondes.
On traverse des mondes en ruines où la nature a déjà repris ses droits. Et ça, artistiquement, ça fait mouche à chaque fois.
On regrette quand même un level design assez pauvre et surtout très peu interactif. On trace sa route sans que le jeu ne nous permette ou ne nous incite à prendre le temps d'admirer les décors, qui pourtant fourmillent de détails en tout genre. Certes, il y a bien la recherche d'artefacts disséminés ça et là dans le niveau, mais ce n'est malheureusement pas suffisant.