Chroniqué par Nicolas Gilles
Deadlight revient dans une version dont le nom de "director's cut" est plutôt mensonger.Une director's cut qui n'en est pas une
Deadlight est à l'origine sorti en 2012 sur PC et Xbox 360, et s'offre un petit lifting graphique pour coller aux exigences de la génération suivante de consoles.
Pour ceux qui ont déjà pratiqué le jeu de Tequila Works, vous n'aurez ici qu'une version graphiquement plus sympathique, mais rien de supplémentaire en ce qui concerne l'aventure principale.
Graphiquement, c'est vraiment bien travaillé.
Du coup, on ne comprend pas vraiment pourquoi le jeu s'appelle Deadlight Director's Cut alors qu'un Deadlight HD aurait été beaucoup plus approprié. Certainement une ficelle de marketeurx qui n'auront une fois de plus pas joué au jeu.
La seule nouveauté, c'est le mode survie, totalement inadapté à la maniabilité du jeu. Pourquoi faire un nouveau mode totalement orienté action dans un jeu qui privilégiait la réflexion ?
Fuyez pauvres fous !
Deadlight vous plonge dans l'apocalypse zombie. On en a magné à toutes les sauces de ce genre de monde, mais j'avoue ne pas m'en lasser.
On évolue uniquement via un gameplay 2D.
Le jeu vous plonge donc en 1986 dans un passé fantasmé où l'humanité court à sa perte et où les zombies sont partout.
Vous incarnez Randall, un homme plutôt taciturne qui, aux côté d'autres survivants, va partir à la recherche de sa femme et sa fille.
Le scénario est très prévisible mais reste agréable à suivre. C'est surtout l'ambiance qui est particulièrement bien rendue.
Entre ombre et lumière.
De plus, il est possible de lire les 100 pages du carnet de note de Randall. C'est un peu long, mais cela renforce clairement l'ambiance... d'autant que durant le jeu, on va retrouver certaines pages du calepin, qui permettront de reconstituer plus facilement le puzzle scénaristique du jeu.
Un Flashback des temps modernes
Je vois Deadlight comme une sorte de Flashback des temps modernes. Vous savez, le hit de Delphine Software sorti en 1992 sur PC, Amiga et ST.
La recette de Deadlight se base beaucoup sur ce Grand Ancien. On y retrouve un scénario très présent et, surtout, un gameplay mêlant action et réflexion avec une caméra en vue de profil.
Le jeu vous demandera donc un peu de dextérité, mais surtout de la réflexion pour pouvoir passer les "tableaux" (comme on disait dans les années 1980).
L'ensemble est assez court, avec environ 5 heures pour en voir le bout, mais il n'y a pas de temps morts.
Une maniabilité parfois hasardeuse
La maniabilité est le gros point noir de Deadlight Director's Cut. Non pas que cela soit impossible à gérer, simplement, lors de certains passages, le maniement au stick manque de précision... et on meurt connement bien trop souvent.
Cela fait très largement pester contre la manette, et sans forcément faire preuve de mauvaise foie. Le pire, c'est qu'il n'est même pas possible de jouer avec la croix directionnelle, qui aurait pourtant été bien plus précise pour ce type de jeu.
Du coup, le mode "cauchemar" qui fait son apparition avec cette version director's cut me semble peu appropriée tant la maniabilité ne suit pas.