Chroniqué par Nicolas Gilles
Earthworm Jim a clairement marqué les consoles 16 bits... Seulement voilà, sur Game Boy, ça donne quoi en quatre niveaux de gris ?Le ver de terre imaginé par Doug TenNapel et habillé de pixels par David Perry a marqué son époque, que ce soit sur Megadrive ou Super Nintendo. Le voir arriver sur une console beaucoup moins puissante comme la Game Boy a de quoi inquiéter.
Car Earthworm Jim, en plus de son gameplay sympathique, c'est d'abord une réalisation exemplaire : décors ultra détaillés, niveaux alambiqués au possible et, peut-être le plus important, animations aux petits oignons, donnant à l'ensemble un aspect cartoon particulièrement réussi.
Quand en plus on sait que ce n'est plus Shiny, le développeur originel, mais par Eurocom, alors spécialisé dans les adaptations, qui s'occupe de cette version, on rentre la tête dans les épaules et on prend son courage à deux mains. Quand on lance Earthworm Jim sur Game Boy pour la première fois, on a donc de bonnes raisons d'être inquiet.
Finalement, au bout de quelques minutes, on se rassure : certes, l'ensemble y laisse des plumes, mais on retrouve tout de même le relent de folie qui règne dans l'opus originel. En revanche, avec seulement deux boutons, c'est finalement la maniabilité qui pose le plus de problèmes.
On y perd sur la qualité des animations, la finesse des graphismes, mais bon, ça, on s'y attendait. En revanche, le fait de galérer pour se déplacer, attraper des cordes ou flinguer du monstre, là en revanche, il y a de quoi être déçu. Avec un peu de persévérance on y arrive, mais cela ne suffit pas à faire de Earthworm Jim sur Game Boy l'incontournable qu'il devrait être.
Un dernier mot sur les musiques : on se demande si le mec qui a composé la bande son de cette version Game Boy a écouté la version d'origine. Bref, si je peux me permette un conseil : coupez le son.