Chroniqué par Nicolas Gilles
Zombie Army, c'est le spin off de la série Sniper Elite, mais avec des zombies. Plein de zombies. Trop de zombies ?Hitler et des zombies, combo !
La série Zombie Army est un spin off de Sniper Elite. On retrouve le même environnement - la Seconde Guerre Mondiale - mais avec un changement scénaristique notable : Hitler a invoqué des zombies pour tenter de retourner le cours de la guerre. Résultat, l'humanité a été pratiquement éradiquée !
Vous incarnez donc un soldat qui, en 1946, doit donner un coup de main à ce qu'il reste de ses congénères pour tenter d'enrayer l'apocalypse zombie. Face à cette menace, plus de nazis, plus d'alliés : tout le monde est dans le même bateau !
Le pitch est digne d'une série Z, et c'est totalement assumé par Rebellion, le studio derrière Zombie Army 4. Cela donne certes lieu à des rencontres rigolotes, mais le matériel de base n'est finalement que très peu exploitée, l'intrigue n'est que survolée.
Ici, il est question de survivre face à des hordes de zombie, rien de plus malheureusement.
Une réalisation agréable
La réalisation des Sniper Elite et des Zombie Army n'a jamais été une réussite. C'est même souvent le gros point faible.
Avec son arrivée sur PS4, Zombie Army remet les choses d'aplomb et propose un jeu qui, sans flatter la rétine, propose une belle immersion dans son monde ravagé.
Les environnements sont très variés. Vous allez même visiter Venise ! Mais une Venise qui a pris du plomb dans l'aile, ou encore un Zoo dont le fonctionnement a été plutôt chahuté par l'arrivée des zombies.
C'est un plaisir de découvrir les nouveaux univers, mais malheureusement, le gameplay reste immuable : il faut rentrer dans le tas.
Combattre des hordes de zombies dans une Europe dévastée
Au début de l'aventure, vous devez choisir votre personnage. Vous pouvez bien entendu choisir Karl, qui avait ravagé l'Italie en 1944 dans Sniper Elite 4, mais vous pouvez également incarner deux autres hommes et deux femmes, sans compter sur les DLC dont certains, gratuits, vous proposent d'autres personnes. Chacun dispose d'une caractéristique unique. A vous de choisir celle qui conviendra le mieux à votre jeu.
Vous devez ensuite choisir une arme principale. Un sniper, forcément. Puis une arme secondaire, généralement une mitraillette ou un fusil à pompe. Une arme de poings et une arme de corps à corps, et c'est parti !
Le ressenti est totalement différent que dans Sniper Elite. Ici, aucune discrétion, il faut rentrer dans le tas. Et de toute façon, il ya beaucoup trop de zombie pour pouvoir faire discrètement le ménage. Dommage pour les amateurs de snipe, on a rarement le temps de viser de façon aussi précise.
Le jeu étant pensé pour du multijoueurs coopératif, la dose est mise sur le nombre de zombies à abattre.
C'est rigolo durant les premières missions, mais on s'ennuie malheureusement trop vite, la faute à un gameplay qui ne change jamais.
Oui mais je m'ennuie
J'ai fait Zombie Army 4 seul. Le jeu est visiblement pensé pour être joué à coopération avec quelques potes.
Finalement, le level design n'est qu'une succession d'arènes où il faut buter des tonnes et des tonnes de zombies, et de temps en temps un boss. Pour ces derniers, même si la difficulté est adaptée au nombre de joueurs, cela va être assez coton de se démerder tout seul.
Et surtout, ça manque cruellement de rythme : les niveaux se suivent et se ressemblent énormément dans leur gameplay, même si visuellement ils sont souvent très réussis et très variés.
Certes, il y a une montée en puissance des armes, que l'on peut customiser, mais cela ne suffit pas pour supprimer l'ennui qui pointe très rapidement, d'autant que le jeu est long !
C'est assez étonnant pour un jeu du genre, mais les neuf missions que proposent le jeu se décomposent chacune en plusieurs chapitres qui demandent une bonne demi-heures pour être terminés.
Il vous faudra donc une quinzaine d'heures pour en voir le bout... Mais c'est long, car très redondant. C'est d'autant plus frustrant qu'on avait tout pour faire un jeu prenant. Il manque juste le gameplay et le scénario. Oui, ça fait beaucoup.