Chroniqué par Nicolas Gilles
Toxic City Mall est la première extension de Zombicide. Au programme : de nouvelles tuiles, des débris, et des zombies toxiques !La première extension de Zombicide
Zombicide Toxic City Mall sort après la saison 2 de Zombicide, c’est à dire Zombicide Prison Outbreak. Elle est donc compatible avec ces deux jeux.
La boîte est plus petite que celle du Zombicide classique… mais finalement pas tant que ça. Il faut dire aussi qu’elle est particulièrement bien remplie. On trouve même une petite tête de mort en plastique pour permettre de définir qui est le premier joueur. C’est un détail, mais c’est tout de même carrément plus classe que la petite rondelle de carton fournie dans les boites de base.
En gros, on est dans de l’améritrash dans toute sa splendeur, et donc à des années lumières de l’extension type “jeu de cartes” que l’on trouve dans certains jeu.
Je parle bien entendu du matériel, parce qu’en termes d’expériences de jeu, une extension faite de quelques cartes peut totalement révolutionner les parties.
Le plateau de jeu prend toujours autant de place !
Car avec Toxic City Mall, il y a plein de matos, mais pour la révolution, il faudra repasser. Ici, on n’a que des évolutions. Cela pourra toutefois combler les amateurs du genre. Pour ceux qui n’aiment pas Zombicide, arrêtez de perdre votre temps à lire cet article, ce n’est pas avec cette extension que vous allez vous réconcilier avec la série.
Voyons donc les évolutions que cette extension nous propose...
N’approchez pas, ils sont toxiques !
Bon, en même temps, quand on parle de zombies, on n’a pas non plus forcément envie de se jeter dessus. Le truc, c’est que dans Zombicide, on a deux types d’armes : les armes à distance (les flingues quoi) et les armes au corps à corps.
Et le truc, c’est que les zombies verts fluo présents dans la boîte, eh bien ils sont toxiques. Ce qui veut dire que s’ils explosent dans votre case, ils vous font une blessure. Et ça, c’est encore plus anxiogène que d’habitude.
Heureusement, ces zombies sont beaucoup moins nombreux que les zombies classiques, mais il suffit d’un seul au milieu d’une foule pour que l’on risque de se prendre une blessure.
Les zombies toxiques, avec un vert bien flashy.
Cela vient radicalement changer la façon de jouer. Par exemple, la tronçonneuse n’est plus aussi intéressante qu’avant !
Les Zombivants
Cela vient relever un peu la difficulté, sans toutefois rendre le jeu totalement injouable, loin de là. Il faut juste être un peu plus organisé sous peine de perdre un peu trop vite les membres de l’équipe.
Et justement, si vous trouvez que c’est trop difficile, les Zombivants vont certainement bien vous faciliter les choses !
Jusque là, quand un personnage prenait deux blessures, il mourrait. Maintenant, il peut devenir un zombivant ! Un zombivant, c’est comme un personnage classique, mais en zombie. Il est juste un peu plus lent. Il faut alors simplement retourner la carte du personnage.
Toute l’expérience gagnée reste, mais les upgrades peuvent changer. Le principal changement, c’est qu’à partir de sept points d’expérience, on n’a plus d’action supplémentaire. Le zombivant reste donc à trois actions maximum lors de son tour.
Les zombivants viennent faciliter le jeu.
C’est un peu tiré par les cheveux (à part pour ceux qui ont vu film Le Retour des Morts Vivants 3), mais on peut également choisir de ne pas utiliser cette fonctionnalité.
La boîte de Toxic City Mall propose les versions zombivants des personnages du premier Zombicide, et ajoute quatre nouveaux personnages avec de nouvelles capacités.
De nouvelles tuiles et des gravats
Toxic City Mall ajoute cinq nouvelles tuiles que l’on peut bien entendu mixer avec les tuiles de base pour constituer le terrain de jeu.
Ces tuiles ajoutent un nouveau type de bâtiments : le centre commercial. Un chouette clin d’oeil à Georges Romero et son Zombie (Dawn of the Dead en VO). Et pour rester dans les clins d’oeil, on a aussi un petit rappel de Woodbrass, célèbre boutique en ligne de vente d’instruments de musique, sur l’une des tuiles, et à laquelle j’ai personnellement déjà donné beaucoup d’argent...
On trouve également des tuiles d’éboulements que l’on peut poser sur les tuiles de terrain pour signifier que c’est bloqué de ce côté là. Quelques outils supplémentaires à utiliser dans les missions.
Petit clin d'oeil à Woodbrass ;)
Une dizaine de nouvelles missions
Et bien entendu, dans la boite, on trouve une dizaine de nouvelles missions. Ces missions se décomposent en deux types : celles qui demandent d’utiliser la boite du premier Zombicide, et celles qui demandent d’utiliser la boîte du deuxième, Prison Outbreak.
L’ensemble ne révolutionne pas le jeu, mais l’ensemble reste toujours aussi agréable à jouer. Simplement, c’est un poil plus chiant de préparer le jeu puisqu’il faut à chaque fois mélanger deux boîtes. Il est d'ailleurs bien dommage que les cartes équipement n’aient pas de mention visuelle qui permette de les distinguer de celles d’une boîte de base.
Du coup, lors du rangement, il faut compter les cartes et se référer à la règle pour savoir quelles cartes remettre dans la boîte de l’extension. Un détail, mais qui rend l’installation et le rangement encore plus longs que d’habitude.
Au final, ça vaut le coup ?
Pour les 10 nouvelles missions, et quand on est amateur de la série comme moi, la réponse est oui, clairement. Mais bon, attention à la lassitude qui peut intervenir assez rapidement, car l’ensemble des évolutions proposées ne viennent que très peu renouveler les sensations de jeu. C’est également l’occasion de trouver quatre nouveaux personnages qui viennent apporter un peu d’air frais aux parties.
La grosse nouveauté dans ce Toxic City Mall, c’est le fait de devoir régulièrement attaquer à distance. Cela change la stratégie et impose d’être encore plus prudent. Mais le déroulement de la partie reste le même : atteindre les objectifs sans se faire démonter par les zombies.
Heureusement, la saison 3 de Zombicide, Rue Morgue, viendra ajouter assez de nouveaux ingrédients pour relancer la machine.
Zombicide Toxic City Mall, un jeu pour 1-6 joueurs de Jean-Baptiste Lullien, Nicolas Raoult et Raphaël Guiton, illustré par Eric Nouhaut, Nicolas Fructus, Édouard Guiton et Mathieu Harlaut, édité par Edge pour des parties d'environ 60-90 min.
Age conseillé : 13+.