Le Zelda tant attendu sur Nintendo DS pointe enfin le bout de ses pixels. De quoi donner l'eau à la bouche à tous les fans du petit bonhomme en vert. Et comme pratiquement toujours, c'est une réussite.

Pourtant, il y avait de quoi s'inquiéter. Phantom Hourglass fait en effet suite au Wind Walker de la Game Cube, qui n'avait pas vraiment fait l'unanimité.
Ce dernier avait deux point négatifs : d'abord, la navigation en mer, assez laborieuse et pas fun pour un sous. L'autre reproche comunément fait est la représentation graphique, en cell shading. Personnellement, je l'apprécie beaucoup et la retrouver sur DS m'a fait bien plaisir.

Côté graphisme, justement, c'est du tout bon. La DS gère un jeu totalement en 3D et prouve que, même si elle est loin des capacités d'une PSP, elle peut tout de même faire très largement ses preuves.
Comme dit plus haut, le jeu fait directement suite à Wind Walker, on se retrouve donc sur un bateau aux côtés de Tetra et tout sa clique. Bien vite, les ennuis commencent avec l'arrivée d'un bateau fantôme qui enlève Tetra et la change en pierre ! Pas de princesse Zelda à secourir, cette fois c'est notre petite pirate qu'il faudra sauver.

Zelda Phantom Hourglass sur DS : un maniement parfaitement adapté au stylet.
Zelda Phantom Hourglass sur DS : un maniement parfaitement adapté au stylet.

Le déroulement du jeu n'a pas changé, et alterne toujours les phases d'exploration et les donjons. Le maniement se fait entièrement au stylet, et le tout est particulièrement efficace et agréable. Le gameplay reste globalement le même que dans tout Zelda, mais avec ce nouveau point de vue il prend pour une coup une belle bouffée de fraicheur. Avouez qu'utiliser le grapin au stylet est beaucoup plus pratique qu'un viseur non ?
DS et grand public oblige, ce nouveau Zelda est très simple. Les habitués progresseront naturellement sans vraiment se casser la tête sur les énigmes et endroits où aller. Les autres chercheront un peu plus mais ne seront jamais vriament bloqués.
Il en va de même pour les combats, pas vraiment difficiles une fois que l'on a trouvé la faiblesse du boss - c'est d'ailleurs cet aspect tactique qui est réellement intéressant à mes yeux.

Le jeu serait donc parfait ? Malheureusement non. Le premier gros défaut du jeu vient une fois de plus des déplacement en bâteau, certes moins chiants que dans Wind Walker, mais tout aussi soporiphiques. Cette fois, vous tracez votre chemin, et le bateau va seul jusqu'à bon port ! A vous de tirer sur les différents énemis pour passer le temps.
L'autre gros point noir du jeu, c'est la redondance du donjon principal : il vous faudra y revenir de nombreuses fois tout au long du jeu afin de progresser plus avant dans ce dédale. Autant vous dire que c'est extrèmement casse pied et que cela nuis énormément au plaisir de jeu.
Excellent !

Zelda, The Phantom Hourglass

Malgré quelques défauts assez coriaces et d'autant plus impardonnable que tout les joueurs les avaient déjà soulignés dans Wind Walker - je parle bien entendu des voyages en bateau -, ce Phantom Hourglass est une fois de plus un incontournable.

La note : 5/6 (Excellent !)