Chroniqué par Nicolas Gilles
Avec l'arrivée de la DS, on voit poindre un paquet de jeux au stylet, malheureusement tous plus limités les uns que les autres. Heureusement, ce Trauma Center vient remonter le niveau.Le déroulement du jeu est typiquement japonais, avec ce petit côté digital comic- une sorte de BD interactive - que l'on n'a pas l'habitude de voir en dehors du japon et que Phoenix Wright a popularisé chez nous.
Vous incarnez donc un jeune médecin, visiblement très novice. Le scénario est cliché au possible, avec des personnages tantôt charismatiques, tantôt minables. Le tout a un look manga vraiment sympathique. Dommage toutefois que certains écrans de fond aient été si mal compressés et perdent un nombre de couleurs un peu trop important.
Rassurez-vous, ces interludes peuvent être passés sans problème, et ne sont de toute façon jamais longs. On accompagnera donc notre médecin tout au long des 36 missions - et donc opérations - que compte le jeu, afin de le mener au stade de dieu de la chirurgie.
Trauma Center sait utiliser le stylet de façon originale.
Le principe est donc très simple : vous devez opérer des patients à l'aide du stylet. Cela parait tout simple, dit comme ça, mais dans la pratique, le jeu sait vous mettre une pression énorme, de par une difficulté diabolique qui vous fera perdre votre sang froid plus d'une fois.
Du coup, cet argument constitue à la fois le point fort et le point faible du jeu. Certains apprécieront se faire mal en recommençant 50 fois certaines opérations tant elles demandent de doigté et de maîtrise de soi-même tandis que d'autres éteindront bien vite leur console de peur de la fracasser dans mur dans un excès de colère.
Pour chaque opération, vous devez donc utiliser les bons outils : nettoyer la plaie, inciser, vérifier là où ça ne va pas, inciser, enlever le pu, retirer la tumeur, nettoyer et refermer par exemple. Si au départ on se demande comment retenir toutes ces méthodes, on fini par les connaître par coeur. Le jeu est très bien foutu à ce niveau.
A force, c'est très redondant, mais on se prend à essayer de passer chaque mission, voir même de recommencer chaque opération afin de battre son score. Un menu permet d'ailleurs de s'y remettre en s'affranchissant des contraintes du scénario.
Du coup, on ne reste jamais très longtemps sur le jeu, mais on y retourne très régulièrement.
Le défi est plutôt relevé !