Chroniqué par DJ AXS
Pour supporter le Virtual Boy et dans le but de faire patienter les gamers jusqu'au "vrai" Mario Bros de la machine (qui ne sortira finalement jamais), Nintendo nous pond en 1995 ce Warioland, un des 3 meilleurs jeux de la machine, et qui reste encore aujourd'hui un modèle de précision et un monument à la gloire du fun façon Wario.Tout commence alors que Wario, en vacances sur son transat, voit des monstres transporter sous une cascade un trésor, cascade qui se trouve être près du lieu de villégiature du dit cupide. Attiré par sa cupidité naturelle qui lui tient lieu de personnalité, Wario fait la grosse tête aux monstres et décide de voler le trésor, mais il tombe loin, très loin, dans un trou de la caverne, et le jeu commence alors qu'il se réveille après une chute de quelques centaines de mètres qui le laisse sans une égratignure ('tain mais comment il fait ?).
Arrivé au fond, il doit donc retourner à la surface. Rien que cette inénarrable séquence d'intro vaut le détour, et met particulièrement en valeur les effets de profondeur, de parrallax et de déformation de sprites de la bête, monstre de puissance dans le domaine de la 2D.
Wario doit donc retourner chez lui à l'ancienne, en prenant la voie des escaliers. Le jeu est un Warioland classique, avec un système de jeu de plateforme vu et revu mais oh combien efficace ! Pour arriver jusqu'à la fin, Wario doit dans chaque niveau collecter un objet différent qui lui permettra d'ouvrir la porte qui lui permettra de sortir de cet enfer miniature. Et il vaut mieux le collecter car si l'on arrive à la fin avec un objet en moins il sera nécessaire de tout retraverser en sens inverse ! Prudence donc.
Warioland sur Virtual Boy est l'un des meilleurs jeux de la console.
Le jeu possède une durée de vie honorable, avec pas moins de 14 niveaux au compteur, dont des boss absolument géniaux. Le jeu possède (ô miracle de la technologie moderne) une fonction de sauvegarde automatique absolument invisible à l'œil mais qui sait se rendre particulièrement indispensable quand les choses commencent à se corser vers la fin (et c'est aussi tellement rare sur la machine que ça vaut le coup d'être remarqué).
Pour ce qui est de la réalisation technique... c'est tout bonnement énorme. Musicalement déjà, les thèmes sont superbes, entrainants à mort et contribuent à donner au titre une ambiance très particulière tout bonnement inimitable et jamais reproduite dans un Warioland à ce jour. Graphiquement c'est un plaisir pour la rétine. Réellement. Le jeu est un des plus beaux jeux 2D "monochromes" auquel j'ai jamais joué, surtout compte tenu de la machine. Il se place en effet comme un des plus beaux jeux de la ludothèque.
Et aussi, le Virtual Boy est une machine qui gère la profondeur, et ici nous allons avoir le droit à un jeu de plateforme sur deux plans. Oui vous avez bien compris, il y a des parties où on peut accéder à l'arrière plan et parfois énormément de choses s'y cachent. L'effet de profondeur est extrêmement bien rendu et assez impressionnant dans une certaine mesure. Il est aussi intéressant de remarquer que l'arrière plan est aussi net que l'avant plan et ne souffre pas du syndrome "pixels vus de loin".