Red Alarm

Chroniqué par Nicolas Gilles

Red Alarm est un shoot en vue subjective, genre généralement plus que moyen, mais qui ici prend une toute autre dimension... au sens propre du terme.

Sur un écran de télévision habituel, l'impression de profondeur n'est généralement pas top, mais avec les caractéristiques techniques si particulières du Virtual Boy, ce Red Alarm propose un excellent jeu, au rendu visuel très convainquant.

Faute de puissance, aucune texture, mais uniquement une vision en fil de fer. Cela ravira les aficionados de la Vectrex de MB, et permet une fois de plus de prouver qu'un graphisme, aussi minimaliste soit-il, peut avoir un rendu excellent.
Les fils de fer s'enchevêtrent pour constituer des ennemis, votre vaisseau et un décor dans lequel on avance en profondeur. Pas trop de tournants, mais sachez juste que vous pourrez vous y déplacer comme vous voulez, car Red Alarm n'est absolument pas un shoot sur rails.


Se déplacer dans les trois dimensions se fait plutôt bien, avec un bouton pour accélérer, un pour freiner, et la croix directionnelle pour monter, descendre et tourner. Le tout fonctionne comme des vitesses : on appuie une fois, on avance, on appuie à nouveau, on va plus vite, on appuie deux fois sur le bouton inverse, et là on s'arrête.
La gâchette droite permet de tirer. Pour faciliter les choses, les développeurs ont inséré un système de lock ; il vous suffit d'attendre un peu pour locker l'ennemi le plus proche de votre trajectoire.

Le vaisseau répond bien, mais on a parfois un peu de mal à éviter les tirs ennemis - heureusement assez peu nombreux - puisqu'il n'est pas possible de tourner très rapidement.
Les niveaux gardent un déroulement classique : le niveau proprement dit, puis un combat contre un boss. Les boss sont alors dans des arènes beaucoup plus larges et demanderont un peu de stratégie pour les vaincre.

Le level design est plutôt bien vu, avec des niveaux qui changent de look les uns par rapport aux autres. Par exemple, le second niveau vous fait visiter des caves.
A terme, on trouve assez peu de différences d'un niveau à l'autre, et c'est bien dommage, c'est ce qui manque à Red Alarm pour être un grand jeu.
Attention également à vos yeux. La représentation graphique va tirer sur vos muscles oculaires et fait de ce jeu l'un des plus éprouvants de la console, il est donc vivement conseillé de faire une pause entre chaque niveau pour être au meilleur de sa force pour shooter du vilain.