Chroniqué par Nicolas Gilles
Two-Ten Kaku est assez peu connu. Sorti uniquement au Japon, il fait partie des premiers shoots sortis sur Playstation.Pas d'adaptation arcade, cette fois c'est de l'exclusif Playstation que nous avons entre les mains. Mais après quelques parties, force est de constater que le jeu n'aurait certainement pas rencontré un gros succès s'il était sorti en arcade...
Tout commence par une séquence d'introduction en images de synthèse plus que passable. Le menu est encore pire : ça manque cruellement de goût.
Heureusement, une fois le jeu lancé, les niveaux sont plus classiques. Trop classiques même, on retrouve la plupart des éléments typiques des shoots : ville en ruine, etc. Pourtant, d'après le scénario, le but est de sauver certains temples Japonaises de l'invasion d'esprit maléfiques. Cette touche d'originalité ne se sent quasiment pas dans le jeu, en dehors des cinématiques intermédiaires toujours aussi moyennes.
Two-Ten Taku sur Playstation.
Vous avez le choix entre trois vaisseaux aux tirs ratissant plus ou moins large. Durant le jeu, vous pouvez augmenter votre puissance de feu selon trois étapes.
Chose étonnante, on a deux boutons de tir. Le premier est totalement inutile puisqu'il vous demande d'être matraqué comme on l'a rarement vu dans un shoot. La puissance de feu est alors risible (même Rayxanber II sur Nec est plus puissant, c'est dire !). Heureusement, l'autre bouton, qui doit également être tapoté, est beaucoup plus permissif et sauvera votre pouce de la tendinite.
Chaque niveau se décompose en deux parties, chacune terminée par un boss. Une fois passé le premier, on change d'aire de jeu, un peu comme si on avait deux niveaux en un. Cela vient certainement du fait que l'on pénètre dans le monde des esprits dans la seconde partie d'un niveau. Mais ne comprenant pas le japonais, je ne peux pas l'affirmer.
Le tout est assez peu inspiré, et malgré le tir rapide, les adversaires sont coriaces. Heureusement que des smart bomb sont présentes. Elles se présentent de deux façons : la smart classique, qui affiche alors un bouddha géant bien kitch, et une concentration de son tir qui rappelle Donpachi.
Le hit point est très gros, et les tirs adverses sont très nombreux. Avec un peu de temps, la difficulté n'est finalement pas si élevée, notamment par la présence de bombes en assez grand nombre.
Artistiquement parlant, c'est plus que limite. Le moyen côtoie le mauvais. Les décors en 2D sont généralement assez fins, mais peu inspirés. La musique est d'une banalité affligeante.