Styx : Master of Shadows

Chroniqué par Nicolas Gilles

Styx : Master of Shadows est la suite pas forcément directe de Of Orcs & Men, paru en 2012. C'est plus exactement une préquelle, qui n'a finalement pas grand chose à voir avec son aîné.

Alors que dans le précédent opus vous incarniez un orc et un goblin, ici, vous ne prenez le contrôle que du goblin, nommé Styx. Il n'est donc question que d'infiltration. Notre goblin est vieux (2000 ans quand même !), mais toujours aussi alerte.

Vous êtes du côté obscur, et devrez infiltrer une énorme demeure qui abrite l'Arbre Monde, sur lequel hommes et elfes veillent sur ce qu'ils considèrent comme leur bien le plus précieux. Un monde typiquement heroic fantasy assez sombre en somme.


Tout au long de l'aventure, il va vous falloir vous faufiler jusqu'à votre objectif. Pour ce faire, vous avez des tonnes de solutions et de chemins possibles. Par contre, il faudra toujours rester silencieux. Styx : Master of Shadows est un jeu qui se démarque par sa finesse. Dès que vous êtes débusqué, vous pouvez bien entendu vous lancer dans un corps à corps fébrile, mais cela ne sera généralement pas d'une grande aide. En revanche, vous avez tout un tas de gadgets qui vous permettront de vous adapter : lancement de clone ou invisibilité temporaire par exemple.

Le mieux est donc de progresser dans l'ombre, en passant près des gardes sans qu'ils vous voient ou, plus violent, en les éliminant un par un, méthodiquement. C'est personnellement cette solution que je préfère et que je trouve la plus jouissive dans un jeu d'infiltration.

Vous l'avez compris, Styx : Master of Shadows est un très bon jeu d'infiltration. La durée de vie, malgré le fait qu'il soit dématérialisé, est excellente, avec une bonne quinzaine d'heures pour en voir le bout.

Après, il faut aimer le genre, sous peine de voir s’essouffler notre motivation. Au gré de l'aventure, notre goblin récupère de nouveaux pouvoirs, mais cela n'est pas suffisant pour insuffler un second souffle à l'aventure.