Street Gangs

Chroniqué par Nicolas Gilles

Street Gangs n'est pas très connu. Au Japon, le jeu est sorti sous le nom de Downtown Nekketsu Monogatari, et River City Ransom aux Etats-Unis, et là, c'est une autre histoire : il est adulé à sa juste valeur. Eh oui, vous tenez là le meilleur beat'em all disponible sur console 8 bits. Rien que ça.

Et ce ne sont pas des petits nouveaux qui nous ont pondu une telle merveille. C'est à Technos, le papa de Double Dragon que l'on doit Street Gangs. Ce jeu fait parti de la série des Kunio-Kun "Nekketsu Kōha Kunio-kun".
Pour faire vite, Street Gangs, c'est Double Dragon en mieux, c'est pourtant simple !

Le monde mis en place est beaucoup plus réaliste que dans les autres jeux de baston. Vous faites partie d'un gang et devez aller péter la gueule des autres gangs rivaux, pour passer maître de la ville. Pas très moral hein ? Pas grave, pour une fois on n'est pas vraiment du côté des gentils.
On incarne Alex ou Ryan et on doit sauver Cyndi, la petite amie de Ryan. Une intrigue très "double dragonesque".
Le but est donc d'aller bousiller les huit gangs rivaux. Ce n'est pas aussi simple que ça, puisque le jeu n'est pas vraiment linéaire.


En effet, vous êtes libre de vous balader dans la ville, un peu comme un gang normal quoi. Alors forcément, certains endroits ne vous seront pas ouverts, et d'autres seront infestés de combattants bien trop balèzes pour vous au début. Dans tous les cas, le sentiment de liberté et bel et bien là.

Côté maniabilité, c'est du Double Dragon, ou presque : un bouton pour les poings, un autre pour les pieds et les deux en même temps vous permettent de sauter. Appuyez deux fois vers l'avant, et vous courrez et emmanchez un sacré bourre-pif à l'adversaire d'en face.
Vous pourrez également récupérer diverses armes, telles batte de baseball, chaine de vélo et autres choses tout aussi raffinées.

Toute l'originalité de Street Gangs, outre son côté libre, est la possibilité de booster les capacités de son personnage. En entrant dans un restaurant ou quelque chose du genre (plusieurs sont disponibles en fonction de l'endroit de la ville où vous vous trouvez), vous pourrez acheter des plats permettant de monter votre force aux poings, votre agilité, votre défense ou le combat à l'arme blanche.

Par contre, le jeu n'est pas aussi simple qu'un Double Dragon, et il faudra bien vous accrocher pour pouvoir progresser. Le jeu à deux facilite les choses, et rend le jeu encore plus fun.
A noter que l'on a autant de "continues" qu'on peut en user ; lorsqu'on meure on se retrouve juste dans le premier quartier de la ville avec la moitie de notre argent qui c'est envolée.

Graphiquement, ça tape. Sans casser des briques, il y a tout ce qu'il faut où il faut et les clignotement si irritants sur NES savent ici se faire discrets.
Pour l'anecdote, sachez que les sprites des personnages seront réutilisé dans World Cup, toujours sur NES, qui sort un an plus tard.