Chroniqué par Nicolas Gilles
La Switch accueille de plus en plus de portages de shoot'em up. Du old school, c'est bien, mais quand on a un nouveau shoot'em up, on se presse pour le découvrir. Surtout quand il est bon !Du old school bien dans l'air du temps
Steredenn Binary Stars est une version revue, corrigée et très largement étoffée de Steredenn, développé par un petit studio français du nom de Pixelnest Studio.
En gros, le contenu a été étoffé, et c'est une mega mise à jour qui sort sous forme d'un nouveau jeu : de nouvelles armes, cinq vaisseaux (chacun ayant évidemment ses propres particularités, un système de scoring revu (plus on fait de chaîne, plus on augmente notre coefficient multiplicateur).
Mais le principe reste le même, et c'est ce qui fait toute la particularité de Steredenn Binary Stars : c'est un pur shoot'em up mais, dans son gameplay, il intègre une grosse dose de rogue-like.
Du shoot'em up qui a bouffé du rogue-like ?!?
Les rogue-like pullulent dans le monde du jeu indépendant depuis quelques années, à en faire gerber les joueurs les mieux intentionnés.
The Binding of Isaac, Dead Cells, Crypt of the Necrodancer, autant de titres qui prouvent que cela peut donner de bons jeux, là où l'on pourrait voir une absence de level design et un côté trop technique, voir feignant, chez les auteurs.
Les bonus aléatoires que vous débloquez après avoir vaincu un boss.
Sauf que pour ces quelques jeux, on a quelques milliers de trucs un peu nuls qui se ressemblent tous et ont autant de saveur et de variété qu'un écran bleu Windows.
Pourtant, je dois reconnaître que cette mécanique consistant à générer aléatoirement les niveau se prête parfaitement bien au style shoot'em up !
Du shoot'em up épuré
Steredenn Binary Stars n'est peut-être pas le premier shoot à avoir intégréré du rogue-like dans son gameplay, mais c'est au moins l'un des premiers. Dans tous les cas, ils ne sont pas légion.
Un chouette côté manic.
Chaque niveau est donc différent, mais également assez proche. N'espérez pas traverser des mondes variés comme dans un shoot classique, ici c'est très sobre... mais pas dénué d'intérêt.
Au bout de chaque niveau, on a un boss. Ils se ressemblent tous, mais ce n'est pas un soucis. Ce qui change, c'est leurs attaques.
Pour résumer : du gameplay du gameplay et du gameplay. Le reste n'est pas nécessaire aux yeux des développeurs. C'est du pur shoot avec un concept particulièrement épuré, le tout à une sauce pixel art à la fois esthétique et lisible.
On apprend peu à peu les patterns, dans un shoot qui joue clairement la carte du manic en nous balançant des tonnes de boulettes à l'écran, sans jamais créer de ralentissements.
Quand l'aléatoire devient un atout
Là où le jeu devient particulièrement addictif, c'est qu'après chaque boss, on a le choix d'une upgrade.
Augmenter sa barre de vie, donner un bouclier, augmenter sa puissance de feu, ce sont à chaque fois des compétences passives qui nous font monter en niveau, nous rendent plus fort ou plus résistant.
Et là également, ces améliorations sont aléatoires : a chaque boss vous en aurez des différentes ! Et c'est clairement en cela que chaque partie de Steredenn n'est pas comme une autre... et surtout cela donne vraiment envie d'enchaîner les parties, histoire de voir comment stratégiquement on peut faire évoluer son vaisseau histoire de continuer quelques niveaux.
Parce qu'il n'y a pas de fin dans Steredenn, on sait que l'on va mourrir. Le tout c'est de repousser le plus possible la fatidique échéance.