Chroniqué par Nicolas Gilles
Du sang, des armes blanches, des monstres et de l'humour de merde. Au top !Le retour de la beaufitude ninja
Il y a des séries comme ça, que l'on avait oublié tant elles étaient secondaires bien que plutôt qualitatives. Shadow Warrior était sorti en 1997, en pleine mode du Doom-like. Heretic, Rise of the Triad et bien entendu Duke Nukem 3D, chaque joueur avait son petit chouchou.
Développé par 3D Realms (les mêmes que le Duke), Shadow Warrior avait deux particularités : son humour de merde et ses combats de sabres.
Deux caractéristiques que l'on retrouve dans ce reboot improbable sorti en 2013, développé par Flying Wild Hog et édité par Devolver Digital.
Bite Cul Chatte Trou
Pour aimer Shadow Warrior 2, et plus généralement la série en elle-même, il faut aimer l'humour pipi caca et plus largement l'humour de merde.
Et ça tombe bien, j'adore ça !
C'est un vrai régal d'entendre Lo Wang, toujours aussi branleur, soliloquer sur des tas de conneries. D'autant que l'ensemble grouille de clins d'oeil à la pop culture, comme par exemple, après avoir tué tout un tas d'ennemis, d'entendre notre ninja dire "killing in the name of".
Donc si vous êtes un cul béni ou que la vulgarité vous débecte, passez votre chemin, Shadow Warrior 2 n'est absolument pas fait pour vous.
On regrette juste que les voix restent en anglais sous-titrées en français, parce que ça cause même pendant les combats.
Agilité et armes blanches
Lo Wang se déplace super vite. Dès le début du jeu, on a un double saut bien pratique, si bien que les déplacement se font très naturellement.
Le jeu grouille d'armes à dégotter et débloquer. Mais ce sont principalement les armes blanches qui sont les plus agréables à utiliser. Cela reste la marque de fabrique de la série.
Les monstres laissent également tomber des améliorations d'armes, des gemmes que l'on peut insérer et qui permettent de booster leurs capacités. Cela reste toutefois plutôt anecdotique.
Le bestiaire est toujours aussi varié, avec des monstres tout droit sortis des enfers qui se battent au milieu des yakuzas, ce qui donne l'occasion de combattre aussi bien dans une ville futuriste que dans la campagne typiquement japonaise.
Il y a donc beaucoup de loot dans Shadow Warrior 2, ce qui permet de sortir un peu du "on me dit d'aller là, j'y vais en flinguant tout le monde et en suivant le chemin sur le GPS de la carte". Cela apporte donc une variété parfaitement bienvenue.
Un petit côté RPG
Pour apporter un peu de profondeur à l'ensemble, le jeu ajoute un système d'expérience qui vous permet d'ajouter des points sur des aptitudes. Vous pouvez même débloquer les aptitudes en question.
Du coup, les quêtes secondaires deviennent tout de suite beaucoup plus intéressantes (en dehors du fait qu'elles proposent souvent des situations bien rocambolesques ou couillonnes à souhait, comme aller recherche les sex tapes de la diablesse du coin).
Le jeu se termine en une bonne dizaine d'heures, en faisant quelques quêtes annexes. Du tout bon.
Un level design bordélique. Euh, procédural
Heureusement que l'on a le petit GPS pour se rendre à son objectif, parce que les niveaux sont plutôt jolis, mais très alambiqués.
Et pour cause, ils sont générés procéduralement. Chaque partie est donc différente. Au final, cela fonctionne tout de même et évite le côté "couloir" trop souvent constaté dans les FPS.
Des couloirs pour un level design classique ou un côté bordélique pour un level design procédural, a chacun de choisir son camp.