Chroniqué par Nicolas Gilles
Chouette, un RPG à l'américaine sur Switch. De quoi me rappeler mes belles années de Ultima ? Non, il ne faut pas exagérer.RPG mobile
A la base, Rimelands est sorti sur téléphones mobiles. Autant dire que c'est donc ici une version particulièrement édulcorée de jeu de rôles qui nous est proposée ici.
Mais si c'est bon, pourquoi pas ? Le soucis, c'est qu'à faire trop simpliste, on fini par passer à côté du principal : une quête épique.
Un petit côté old school...
Lorsqu'il sort sur Switch début 2019, c'est déjà un grand ancien puisqu'il est sorti sur iPhone en 2010, près de neuf ans plus tôt.
Malgré son âge, la réalisation du titre est tout à fait honorable. Il n'est disponible qu'en dématérialisé via le Nintendo eShop.
Vous y incarnez Rose Cristo, une jeune aventurière rouquine élevée par sa grand-mère suite à l'assassinat de ses parents lorsqu'elle n'était encore qu'une enfant.
Les combats se font au tour par tour, à grands coups de dés.
Mais votre grand-mère cache bien son jeu, et vous allez vous retrouver à devoir sauver le monde. Oui, on est dans un jeu de rôles mobile.
Aller, on prend son épée, et on va casser la gueule des méchants dans ce monde post apocalyptique aux relents steampunk.
Un jeu de rôles avec des dés
Les amateurs de jeux de rôles sur table ont l'habitude d'utiliser des dés pour faire leurs tests.
Plus vous montez en niveau, plus vous avez de dés.
Rimelands reprend à son compte cette idée, et ce n'est pas pour me déplaire... même si je préfère très largement les jeux de plateaux aux jeux de rôles, mais cela ne regarde que moi.
Reste que lancer des dés est assez marrant, même si on va bien vite dans les options afin de cocher la case "fast dices" histoire de ne pas trop attendre entre chaque tour.
Ici, les dés ne servent que pour l'attaque et la défense. Et c'est d'ailleurs là les seules actions que l'on va effectuer dans Rimelands : se battre.
Vous évoluez sur une carte où vous pouvez vous déplacer d'un lieu à l'autre librement.
Baston, équipement, expérience
Les poncifs du jeu de rôles répondent presque tous présents : vous gagnez de l'expérience qui vous fait monter en niveau. Vous pouvez faire évoluer vos compétences sur un arbre classé en trois axes : mêlée, distance et magie.
Tout au long de votre aventure, vous récupèrerez de l'équipement qui vous permettra de booster vos capacités. Vous pouvez donc vous spécialiser dans le mode de combat qui vous plait le plus : du bon gros corps à corps de guerrier, du gunfight à distance ou de la magie.
Redondant
On parcoure des donjons très linéaires, on fait le ménage, on atteint son objectif, on retourne sur la carte, et rebelotte pour la quête suivante !
Les combats dans Rimelands sont donc très redondants, mais c'est in fine toute l'aventure qui est redondante.
Et ce n'est pas le scénario qui va vous donner envie de continuer. Il est très basique, plutôt prévisible, avec un humour pas drôle vraiment moyen. Le jeu est en anglais, mais le niveau de langage n'est pas très élevé.
L'aventure dure une huitaine d'heures. On est loin d'un Baldur's Gate en termes de durée de vie, mais vu que l'on est également à des années lumières du génie du titre de BioWare, c'est déjà très largement assez.