Chroniqué par Nicolas Gilles
La princesse revient après presque 20 ans d'absence. Ou presque.Le (pas si) grand retour
La Princesse Peach, c'est une icône du jeu vidéo. Et comme souvent, les icônes ne sont pas très accessibles. On se souvient l'avoir joué dans Super Mario Bros 2 sur NES ou encore dans Super Mario Wonder (histoire de faire un grand écart historique).
Elle avait même eu son propre jeu dans Super Princess Peach sur DS. Mais c'était... en 2005. Et le résultat était là : on avait un jeu particulièrement sympa à parcourir, très inventif et tout.
Alors la voir revenir dans un jeu qui semble jouer la même carte de l'originalité et de la variété, on répond présent !
Sauf qu'aux commandes, c'est le studio Good Feel. Un nom pas super connu, pourtant, ils sont aux commandes de pas mal de titres estampillés Nintendo : Yoshi's Woolly World sur WiiU son adaptation 3DS Poochy & Yoshi's Woolly World ou encore Yoshi's Crafted World sur Switch.
Des jeux qui sont bons, mais qui ne font que reprendre l'imagerie Nintendo, sans jamais la sublimer comme peut le faire un Super Mario Wonder.
Vous savez donc déjà ce que je pense de Princess Peach Showtime, le studio appliquant une fois de plus sa recette.
Bienvenue au théâtre
La princesse se rend au théâtre et là, paf ! La grande méchante Dame Syrah capture tous les étincellistes. Les étincellistes ? Ce sont les acteurs stars des pièces que joue le théâtre, et sans eux, pas de représentation !
Heureusement, la princesse, bonne âme, est toujours prête à donner un coup de main, d'autant que les étincellistes lui prêtent régulièrement leur étincelle, c'est-à-dire leur rôle... et donc leur pouvoir.
Chaque niveau est l'occasion d'un pouvoir différent. Il y a en tout une dizaine de pouvoirs : cow-girl, pâtissière, patineuse, sirène, agent secrète, épéiste, ninja, maître du kung-fu, détective ou superhéroïne. À chaque fois, un pouvoir spécial.
10 gameplays plutôt simplistes
Le gameplay est très simple à chaque fois : un bouton pour sauter, et l'autre pour activer le pouvoir spécial.
L'épéiste donne des coups d'épée, le ninja se camoufle, le détective sort la loupe. Chaque niveau est donc très différent, ce qui apporte un bel oxygène à chaque fois, on n'a pas le temps de ressentir le côté redondant que l'on pouvait ressentir dans les jeux passés du studio quand il œuvrait pour le compte de Nintendo.
La mise en scène est très cinématographique : on fait dans le grandiloquent, l'idée est d'en mettre plein les yeux, sans forcément se forcer.
La difficulté est très basse, il est rare de perdre une vie. Le jeu n'est absolument pas punitif. Comme souvent chez Nintendo, il faut trouver les cristaux cachés un peu partout dans le niveau, ces derniers servant à débloquer les "mondes" suivants (ici les étages du théâtre).
Il n'est donc absolument pas nécessaire de tous les chopper pour terminer le jeu, mais pour les complétistes, là, il y aura certainement un challenge beaucoup plus soutenu.
Uniquement pour les enfants ?
C'est très simple, mignon tout plein, ça ne prend pas la tête. Princess Peach Showtime serait-il un jeu principalement destiné aux enfants ?
Probablement, mais pas uniquement. Il peut également être destiné aux joueurs occasionnels, ceux qui ne connaissent pas Nintendo. C'est une belle porte d'entrée pour connaitre les mécaniques que l'on trouve usées jusqu'à la corde, comme par exemple le fait d'avoir des combats de boss immanquablement en trois phases.
C'est aussi l'occasion de parcourir un jeu à la mise en scène travaillée sans se prendre la tête, la petite dizaine d'heures que demande le jeu (j'ai pris mon temps) passant finalement plutôt bien.