Le Royaume Champignon de Paper Mario, habituellement si harmonieusement plat, se retrouve plié dans tous les sens... Mais que se passe-t-il ?

S'il te plaît, plie moi un Mario


La série Paper Mario a commencé sur Super Nintendo. Enfin, sur Super Nes et Super Famicom, vu que nous autres pauvres nuls d'Européens des années 90 n'avaons jamais pu connaître une localisation de cet excellent jeu.

La série s'est continuée sur Nintendo 64 pour prendre ses marques : du RPG accessible et coloré, avec des personnages de papier tout plat.

Au début du jeu, c'est la teuf.
Au début du jeu, c'est la teuf.

Depuis l'époque de la Wii, on a également vu éclore une particularité sur certaines licences Nintendo : le concept de la fabrication, avec des jeux affichant un visuel comme s'ils étaient entièrement réalisés en laine par exemple, comme pour Yoshi's Woolly World sur Wii U.

Ici, comme le titre nous l'annonce, le thème est l'orgami. Ainsi, dans le monde de Mario de cet épisode, tout n'est que papier plié.

Certes, on avait déjà connu ça avec le génial <& href="tearaway-sony-ps-vita-test-1414.html">Tearaway sur Vita puis sur Playstation 4. Mais le résultat reste très rafraichissant et original pour donner envie d'aller plus loin.

Elle n'est pas un peu bizarre cette princesse ?!?
Elle n'est pas un peu bizarre cette princesse ?!?

C'est le bordel au Royaume Champignon


Pour changer, tiens.

Parce que niveau scénario, comme on peut s'y attendre, c'est quasiment encéphalogramme plat... Mais finalement pas tant que ça.

On a au moins un semblant de trame principale, où l'on va tenter de découvrir qui est ce Roi Origami qui a plié tous ces ersatzs de méchants en papier plié. Parce que oui, tout le monde sait que les personnages de Paper Mario sont plats, du plus gentil au plus méchant !

Les environnements sont très réussis.
Les environnements sont très réussis.

Du coup, même les vilains vont devoir s'allier avec Mario pour tenter de sauver leur monde. Toads, Bobombs, Koopas et même Bowser, tout le monde va devoir s'entraider. Mais avant, il va falloir qu'ils soient sauvés par Mario.

Cela donne lieu à des discussions souvent très drôles et très bien traduites (comme souvent l'un des points forts des jeux Nintendo).

Et pour cela, vous allez devoir suivre le fil de plusieurs bandeaux de couleurs qui entourent le château de Peach, donnant lieu à des univers très différents, tant dans leur visuel que dans les actions à y réaliser.

Ce Paper Mario est plutôt un jeu d'aventure qu'un jeu de rôles.
Ce Paper Mario est plutôt un jeu d'aventure qu'un jeu de rôles.

Un système de combat lourdingue


La série Paper Mario se présente comme un RPG édulcoré, mis à disposition du grand public. Une bonne chose, mais cette fois, on se lasse très très vite de ce système de jeu finalement plus casse-pied qu'autre chose.

En gros, les combats ont lieu dans une arène et se déroulent en deux temps :
- Organiser les adversaires
- Combattre

Le premier temps est en réalité un puzzle en temps limité où vous allez devoir déplacer les adversaires sur l'aire de jeu. C'est rigolo au début, mais par la suite on peste à chaque combat.

Les combats contre les boss sont assez chiants.
Les combats contre les boss sont assez chiants.

Pour le combat, c'est du tour par tour. L'objectif est clairement de gagner le combat en un seul tour, si on arrive à placer les adversaires correctement.

Du puzzle de combat quoi... Sauf qu'au bout de la 3667483 fois, on fini par n'en plus pouvoir de ce système de jeu...

Le pire : les combats contre les boss


Contre les boss, le système de combat est sensiblement modifié. Sur cette même arène, vous allez commencer par placer les symboles afin de tracer votre chemin en tâchant de faire passer Mario sur les items qui vous intéressent (combats, transformation, etc.).

Mais certains boss ont tout de même de la gueule. Enfin, ils sont originaux quoi...
Mais certains boss ont tout de même de la gueule. Enfin, ils sont originaux quoi...

Pour chaque boss, il vous faudra identifier ses points faibles et mettre votre stratégie en application pour pouvoir le vaincre. Concrètement, c'est répétitif et parfois hasardeux.

C'est dommage, car les boss sont originaux et rigolos comme tout.

De moins en moins RPG, de plus en plus exploration


Si le système de combat est plus chiant qu'autre chose, Paper Mario : The Origami King n'en reste pas moins agréable à jouer, principalement grâce à un système qui vous invite à explorer un maximum les niveaux proposés pour faire des trouvailles ou, tout simplement, progresser dans l'aventure.

Belle vue !
Belle vue !

Les combats ne sont pas une réussite, mais ils ne vous permettent que de gagner des pièces, qui serviront à vous acheter des objets. Les combats eux-mêmes ne sont pas très nombreux, en tout cas bien moins que dans un RPG plus classique.

Dans cet épisode de Paper Mario, vous ne montez pas en niveau ! Autant dire que vous allez alors regarder les combats comme un truc qui vous allez tâcher d'éviter au maximum, surtout quand vous désirez explorer la région.

Au final, la durée de vie est très longue, peut-être même un peu trop, malgré la variété des situations et des mondes traversés.


Le jeu fourmille de recoins à explorer... Certains étant assez surprenants.
Le jeu fourmille de recoins à explorer... Certains étant assez surprenants.

Bon jeu

Paper Mario : The Origami King

Paper Mario : The Origami King n'est pas le meilleur épisode de la série, mais il reste un bon jeu. Son système de combat vite irritant est son gros point faible, gentiment contrebalancé par son univers coloré et son aventure dépaysante.

La note : 4/6 (Bon jeu)