Chroniqué par Nicolas Gilles
Metal Gear est mythique, de part le splendide épisode sorti sur Playstation et ses suites sur PS2. Sorti initialement sur MSX, la version NES est beaucoup plus courant. Attardons-nous un peu sur cette adaptation ratée.Comme dit plus haut, la version MSX de Metal Gear, celle supervisée par Hideo Kojima, est quasiment introuvable en France. La version NES est par contre beaucoup plus courante, mais elle a malheureusement bénéficié de retouches minables sans l'aval de Kojima.
Dès le début du jeu, les version MSX et NES différent. Sur MSX, vous arrivez par voie fluvial dans un complexe sécurisé. Un hommage lui sera d'ailleur fait dans Metal Gear Solid qui commence de la même façon.
Sur NES, vous démarrez dans la brousse (Metal Gear Solid 3 s'en serait inspiré ? C'est beaucoup moins sûr). Ce nouveau niveau laisse clairement à désirer. Notemment l'ajout de chiens qui cassent totalement le gameplay et plombent le jeu, si bien que beaucoup de joueur ne seront jamais entré dans le complexe. Car après ce foutu niveau, on retrouve le jeu original, ou presque !
Metal Gear et son adaptation ratée sur NES.
Et là, c'est du tout bon. L'aspect infiltration est toujours présent. Il est bien entendu beaucoup plus limité, mais tranche radicalement avec les jeux que l'on trouve à l'époque. Vous devez régulièrement changer de trajectoire, vous cacher derrière le décor afin de vous approcher de votre proie et la tuer discrètement sous peine de déclencher l'alarme. Sur NES, pour arrêter l'alarme, il vous suffira de changer d'écran alors que sur MSX il fallait vous battre ou vous cacher en attendant que ça retombe. Une facilité bienvenue pour le coup.
Pour progresser, vous serez déjà aidé par codec. Les indices sont simples, mais aident dans la progression. Vous sauverez des hommes emprisonné qui vous fourniront des informations précieuses pour continuer, et des cartes d'accès vous ouvriront des portes.
Gros point noir du jeu : toutes les portes se ressemblent, de même que toutes les cartes. C'est donc parfois très laborieux, on tourne très vite en rond. C'est très dommage et entraine vite une lassitude chez le joueur.
Côté scénario, c'est beaucoup plus limité que dans les Metal Gear Solid. Cela est une fois de plus dû aux capacités réduites de la console. C'est d'ailleurs dommage car c'est ce scénario qui fait toute la force de la série.
Il n'est donc pas étonnant de voir que Kojima a attendu plusieurs générations de consoles pour donner une suite à ses deux Metal Gear (sur MSX). La NES comptera une autre suite, Snake's Revenge, qui sera une fois de plus réalisée sans l'avis de Kojma, et sera plus que moyenne.