Prêt à écouter les conneries de Rocket ? Parce que c'est super bien foutu !

La part belle à la narration


De son nom officiel Marvel's Guardians of the Galaxy, le jeu qui nous intéresse ici propose la vision d'Eidos Montréal de la célèbre franchise de super (anti)-héros. Et quand on sait que le studio a pondu Shadow of the Tomb Raider et Deus Ex Mankind Divided, il y a de quoi s'attendre au meilleur.

Déjà, on a ici un vrai jeu d'aventure en solo, là on l'on trouve bien trop souvent des adaptations multijoueurs pas forcément inspirées ni intéressantes.


On a un truc qui fait un peu penser à un Uncharted : ce n'est pas le scénario ou le gameplay qui va nous donner envie de continuer, mais cette dose d'aventure et surtout ces personnages si intéressants.

Heu, c'est quoi ce look ?


Si vous êtes habitué aux films, vous allez être un poil déstabilisé au début de l'aventure, car les personnages ne ressemblent pas aux acteurs des films ! Certainement une raison de droits, Square Enix, l'éditeur, ayant acheté les droits des Comics, mais pas forcément ceux des films.

Dans tous les cas, on s'y fait très rapidement, puisque tous respectent parfaitement le matériau de base. Bon, après, pour Rocket et Groot, il n'était pas très difficile de faire quelque chose d'approchant. Et je préfère même cette version du personnage de Gamora plutôt que de celle des films.


Mieux que ça, le tout est doté d'une version française d'une qualité particulièrement excellente et qui contribue énormément à l'immersion et au plaisir de jeu.

Entendre les tonnes de conneries que peut balancer Rocket pendant les combats - et même en dehors - et un succulent plaisir, d'autant que ce qu'il dit n'est jamais redondant, on sent rarement la présence de scripts.

Un scénario assez libre


Ce Gardiens de la Galaxie est la vision d'Eidos Montréal. Le studio a su s'imprégner de la série pour proposer une aventure à part entière qui va parfois s'éloigner de ce que l'on a vu dans les films, mais qui sait rester dans quelque chose d'à la fois familier et respectueux.


Le scénario a plusieurs bifurcations, ce qui lui permet de se renouveler. Je vous laisse donc la surprise, car le tout prend de l'ampleur après quelques heures. Mais n'allez pas croire que le jeu met du temps à décoller : les premières heures sont là pour vivre la routine des Gardiens de la Galaxie... qui n'a vraiment rien d'une routine.

Cela permet également d'en apprendre beaucoup plus sur l'histoire de chacun des protagonistes (quitte à dériver un peu de ce que l'on a vu dans les films). Mais dans tous les cas, c'est réellement parfaitement bien ficelé.

Une bande son qui déchire tout


Les films ont marqué par la qualité de leur bande originale. Dans cette version Playstation 5, c'est la même chose... et même en mieux, puisque l'on peut enfin écouter Star Lord, le fameux groupe de metal qui a donné son pseudo à Peter !


Et le moins que l'on puisse dire, c'est que c'est excellent, au point que l'album n'a absolument pas à rougir dans les bacs de CD (ou de vinyles) de grands noms du genre.

À côté de ça, on a une bande son qui reprend tout plein de grandes chansons des années 80, mais pas que du metal ou de la variétoche : c'est varié, et ça va de Iron Maiden (ouiiii !) à Bonnie Tyler en passant par A-Ha. Un régal je vous dis !

Un gameplay nerveux... mais redondant


Vous incarnez Peter Quill, alias Star Lord. Lors des combats, vos coéquipiers (Drax, Rocket, Gamora et Groot) viennent bien entendu vous prêter main forte. Cela donne à l'ensemble un côté jeu multijoueurs, mais uniquement jouable en solo.


C'est assez étonnant, mais cela fonctionne bien. Durant les combats, vous pourrez donner des ordres rapides à vos copains pour qu'ils trucident tel ou tel adversaire.

L'ensemble est particulièrement bourrin, mais avec une dose tactique. Déjà, rien que le fait de gérer la surchauffe de vos flingues à la place de la gestion des chargeurs donne aux combats un rythme très particulier. De plus, il va falloir savoir utiliser au mieux les capacités de vos équipiers pour arriver à terrasser les vagues adverses.

Certes, vous allez récupérer régulièrement de nouvelles aptitudes, mais ces dernières ne suffisent pas à renouveler un gameplay qui n'évolue finalement que très peu.


On passe donc de couloir en couloir pour déboucher sur une arène où l'on doit bousiller tout ce qui bouge, et qui arrive par vagues d'adversaires. Vraiment bateau, et pas du tout à la hauteur du reste du jeu.

Un jeu qui s'essouffle sur la durée


Il faudra une grosse vingtaine d'heures pour terminer Les Gardiens de la Galaxie. C'est facilement cinq de trop, la deuxième partie du jeu tirant salement en longueur et les niveaux reposant un peu trop sur les mêmes mécaniques.

La quinzaine de niveaux que compte le jeu propose trop souvent le même principe : le scénar déroule, puis vous devez aller sur telle planète, vous traversez des couloirs, vous combattez dans des arènes, et vous faites avancer le scénar... Un peu redondant. Trop même.


Mais un final en apothéose


Heureusement, le final vient exploser en morceaux le côté train train redondant que les trois ou quatre derniers niveaux avaient mis en place.

Il y a des retournements, des trucs drôles, une musique qui déchire sa race, des combats intéressants. Cela nous réconcilie avec ce jeu qui a décidément un capital sympathie très élevé !







Bon jeu

Les Gardiens de la Galaxie

Les Guardiens de la Galaxie peine à tenir sur la durée. C'est dommage, car suivre les aventures de ces quatre énergumènes est un vrai plaisir, car c'est bien dans les échanges entre les personnages que le jeu est succulent. Pour le reste, le scénario est intéressant à suivre, mais le gameplay manque d'épaisseur. Mais on s'en fout, il y a Rocket !

La note : 4/6 (Bon jeu)