Chroniqué par Nicolas Gilles
Il a des jeux comme ça, on ne sait pas pourquoi on les lance. Et surtout pourquoi on les termine. Le Seigneur des Anneaux : La Quête d'Aragorn en fait clairement partie.Une version au rabais
Le Seigneur des Anneaux : La Quête d'Aragorn vous propose de revivre la trilogie du Seigneur des Anneaux au travers des actes d’Aragorn. Pourquoi pas. Après tout, c’est principalement sur ses épaules que repose le succès de la quête de l’anneau, et pas seulement sur celles de Frodon ou Gandalf.
Sauf qu’ici, le traitement est clairement enfantin. Et pour cause : l’histoire est contée par Sam Gamgie à ses enfants, bien au chaud autour d’un feu de cheminée ! Autant dire que l’histoire est très clairement survolée et que les amateurs de Tolkien n’y trouveront vraiment pas grand chose, pour ne pas dire rien du tout.
Le Seigneur des Anneaux avec Aragorn tout seul
Le jeu se présente sous la forme d’un hack’n slash en vue de dessus. Un coup faible, un coup fort, un arc, et on est dans l’action !
Pour apporter un petit côté RPG, on a des quêtes à réaliser, mais cela se fait tellement naturellement que ce ne sont pas vraiment des quêtes. Par exemple, dans un niveau, il faut vaincre cinq chefs orcs ou encore brûler sept drapeaux de camps de goblins. Rien de bien folichon.
On gagne de l’expérience à chaque quête terminée et à chaque adversaire vaincu. Chaque montée en niveau s’accompagne d’un gain de point de compétence que l’on peut dépenser pour débloquer des pouvoirs qui utilisent une barre de magie qui remonte en tapant sur tout ce qui bouge.
On peut donc débloquer des compétences de défense/santé, d’attaque au corps à corps et d’attaque à distance (avec l’arc). Au gré des niveaux, vous trouverez également pas mal d’objets qui vous permettront d’améliorer votre équipement.
Du très classique. Trop classique. Tellement classique que le jeu en devient totalement insipide. Mais ce n’est malheureusement pas tout.
Une réalisation à tomber par terre, de dépit
Le gros point faible de Le Seigneur des Anneaux : La Quête d'Aragorn, outre son nom à rallonge, c’est sa réalisation totalement à la ramasse.
Par exemple, le moteur du jeu n’est pas capable d’afficher plus de quatre personnages à l’écran en même temps. Donc Aragorn et trois ennemis. Forcément, quand on se lance dans des batailles, c’est carrément beaucoup moins épique que dans le livre de Tolkien ou le film de Peter Jackson. Cela fait même sourire tant c’est nul.
En fait, on joue la Communauté de l’Anneau, mais avec Aragorn tout seul. Les autres nous parlent, mais on ne les voit pas. Bizarre, bancal, mal foutu.
La difficulté est très basse. Tout comme le jeu pour PS3 et Xbox, le fait qu’il soit à destination des plus jeunes fait que l’on progresse sans trop faire gaffe durant les dix-sept chapitres que compte le jeu.
Bref, on le termine, et on le range pour l’oublier bien vite, même si on est fan du Seigneur des Anneaux.