Chroniqué par Nicolas Gilles
Fièrement annoncé comme réalisé par les développeurs de Hitman, Kane & Lynch a de quoi donner envie. Peine perdue...Toutes les vidéos présentées avant la sortie du jeu donnent l'eau à la bouche : le jeu s'inspire clairement des grosses productions bien couillues made in Hollywood, Michael Mann en tête puisque nombre de scènes du jeu s'inspirent des métrages de ce metteur en scène.
Vous incarnez Kane, un condamné à mort qui va être sauvé in extremis par Lynch, un bon gros psychopathe des familles qui va lui permettre de partir sauver sa femme et son gosse retenus captifs par ses anciens employeurs.
Dès le début du jeu, on est projeté dans l'action, avec cette attaque de fourgon qui rappelle celle vue dans le génial Heat. Alors forcément de ce côté, si on aime le cinoche de Mann, on est aux anges, d'autant que ce genre de repompe de scène se retrouve tout au long du jeu. Sauf qu'une fois la manette en main on est beaucoup plus modéré.
Kane & Lynch - Dead Men sur Playstation 3.
Le jeu souffre d'une réalisation clairement à la ramasse. Ce ne serait pas vraiment un soucis si cela n'entravait pas l'immersion du joueur. C'est bien simple, le tout est beaucoup trop rigide pour que la sauce puisse prendre. On se retrouve avec des adversaire au QI d'une huitre qui ne vous voient même pas alors que vous êtes juste dans leur dos. De même, vous leur tirez dessus, et certains n'auront même pas un haussement d'épaule... Sans parler des bugs divers et variés qui pullulent dans chacun des 16 niveaux.
Le tout est pourtant intéressant à la base, puisque, contrairement à Stranglehold, il y a un poil de finesse dans Kane & Lynch. Vous n'incarnez que Kane, mais vous devez donner des ordres. D'abord à Lynch, puis dans la suite du jeu à d'autres protagonistes, ce qui donne un petit côté gestion plutôt bienvenu.
La durée de vie est assez courte, le jeu n'étant pas foncièrement difficile. Il vous faudra entre six et huit heures pour en venir à bout.
Une réalisation un peu à la ramasse.