Chroniqué par Nicolas Gilles
Issac revient pour une aventure qui nous permettra d'en apprendre plus sur ce fameux Monolithe.Le premier Dead Space avait marqué lors de sa sortie en 2008. Premièrement parce que voir une nouvelle licence dans les jeux vidéo n'est finalement plus si commun que ça, et ensuite parce que le résultat était clairement exceptionnel.
Et cette suite ? Sans être aussi exceptionnelle, elle est parfaitement addictive et réussie. La recette est grosso modo la même, avec les améliorations de game design qui vont avec. On retrouve donc cette vue à la troisième personne si rapprochée qui vous insère si bien dans l'action.
Dead Space 2 sur Playstation 3.
Le principe de tir est toujours le même : découper les membres des monstres pour les vaincre. Pas la peine de viser la tête, il vous faudra deux fois plus de balles ! Et ces dernières ne sont pas pléthore, car l'autre côté de Dead Space 2, c'est bien le sentiment d'oppression omniprésent. Reprenant l'ambiance du film Alien, il sait prendre le joueur à la gorge, principalement de par une ambiance sonore particulièrement magistrale. Un monstre arrive ? La musique s'accélère de fort belle manière, faisant également accélérer les battements de votre petit coeur qui sera décidément mis à bien rude épreuve durant toute cette aventure.
On trouve de nouvelles armes, mais les anciennes répondent toujours présentes. Ainsi, j'ai passé beaucoup de temps avec ce bon vieux Cutter Plasma, l'arme de base du jeu - mais loin d'être la moins efficace.
Selon moi, c'est au niveau du scénario que Dead Space 2 pèche principalement. Il faut dire que celui du premier était un modèle du genre, avec un twist final particulièrement efficace. Ici, on sait déjà ce qu'il en est, du coup l'effet de surprise n'est plus et on y perd une partie de ce qui faisait le charme du premier épisode.
Toujours aussi flippant.
L'autre soucis vient du changement de méthode dans la trame narrative. Cette fois, Isaac est beaucoup plus présent : il parle et enlève régulièrement son casque ; bref, il existe. Dans le premier, il ne parlait pas et restait une sorte d'avatar pour le joueur qui pouvait ainsi beaucoup plus facilement faire preuve d'empathie, et ainsi plonger encore un peu plus profondément dans le jeu. Du coup, on peut avoir l'impression de n'être que spectateur de notre personnage, à l'image d'un jeu plus classique.
Passé cette relative déception, force est de constater que le reste a été clairement amélioré : le gameplay est plus abouti tout en restant pratiquement exactement le même. La mise en scène est beaucoup plus grandiloquente avec des passages qui vont clairement vous couper le souffle. Enfin, aucune monotonie dans tout de fatras interstellaire, la variété des actions ne vous laissera clairement aucun répit. En clair : vous allez prendre votre pied.
On peut aussi parler de la violence omniprésente du titre. Il n'est clairement pas à mettre entre toutes les mains. En plus du côté horrifique, Dead Space 2 joue la carte du gore assumé parfois un peu gratuit. Ainsi, écraser - dans un magnifique bruit de succion - les monstres afin de débloquer des items indispensables pour continuer l'aventure. Sans parler des mises à mort d'Isaac, toujours graphiquement bien dégueulasses.
La durée de vie est très correcte, avec 10 à 12 heures de jeu. Un mode multi fait son apparition, mais est finalement assez dispensable.
A noter que sur Playstation 3, Dead Space 2 existe en version limitée qui propose en bonus le jeu Dead Space Extraction, un très bon rail shooter originellement sorti sur Wii. De quoi faire chauffer son Move qui ne sert que pour les parties raclettes entre amis.