Jotun vous plonge dans la mythologie nordique. Un propos original pour un jeu aux mécaniques ultra classiques.

A noter que le jeu est sorti en 2015 sur PC, et en 2018 sur Switch. C'est cette dernière version qui nous intéresse ici.

Folklore islandais


L'originalité principale de Jotun, c'est son background. S'il se présente sous forme d'un Zelda old school (comprenez par là qu'avec sa vue du dessus il s'inspire d'un Zelda III sur Super Nintendo), Jotun marque surtout par le monde qu'il met en place.

Une intro qui rappelle un certain Breath of the Wild ?
Une intro qui rappelle un certain Breath of the Wild ?

Ici, il est question de folklore nordique.

Un Zelda en islandais ?


Certes, le jeu lorgne du côté de Zelda, mais une fois la manette en main, le ressenti est radicalement différent.

Cela vient notamment de la narration qui est entièrement doublée en... islandais. Forcément, on n'y comprend rien, mais grâce aux sous-titrages, on suit l'intrigue dans cette langue si particulière.

Visuellement vraiment réussi.
Visuellement vraiment réussi.

Le jeu propose cinq mondes aux mécaniques très différentes. Certains vont vous proposer des puzzles, d'autres de l'exploration tandis que certains vous proposeront de l'action à outrance. Dans ce dernier cas, le jeu se rapproche ainsi plutôt d'un Legend of Thor sur Megadrive que d'un Zelda finalement.

Dans tous les cas, vous objectif est de venir à bout d'un boss à chaque fin de niveau. Parce que vous n'êtes pas là pour vous tourner les pouces à tenter de piger l'islandais : vous devez impressionner les dieux.

Vous incarnez Thora, une jeune guerrière qui n'a pas eu la mort glorieuse dont elle rêvait. Du coup, elle doit impressionner les dieux afin de pouvoir enfin être acceptée au Valhalla.

On découvre les légendes nordiques, mais ce n'est finalement pas très didactique.
On découvre les légendes nordiques, mais ce n'est finalement pas très didactique.

Souvent bancal


Jotun est un premier jeu, et cela se ressent durant les cinq heures qu'il vous demandera pour en voir le terme.

La difficulté est assez inégale. Déjà parce que les cinq régions peuvent être visitées dans l'ordre que vous voulez - un petit côté Megaman dont je me serais personnellement bien passé - mais aussi parce que les combats contres certains boss sont tout simplement mal dosés.

Même chose pour l'ambiance : si le jeu propose une chouette ambiance, on ne comprend pas forcément tout ce qu'il se passe, si bien que l'on finit par ne pas avoir grand chose à faire de l'histoire de cette pauvre héroïne.

Chaque niveau propose une approche différente : action, réflexion, exploration, etc.
Chaque niveau propose une approche différente : action, réflexion, exploration, etc.

Enfin, la voix off semble parfois ne faire que lister des noms de personnages de la mythologie nordique, sans vraiment expliquer quoi que ce soit. Et tant pis pour ceux qui auront voulu sortir moins cons d'une partie de Jotun.

Un jeu pour les idéalistes ?


Beaucoup œuvrent - et ont œuvré - pour que le jeu vidéo soit reconnu comme vecteur d'art à part entière. Et les studios indépendants y ont largement contribué.

Jotun, premier jeu du studio Thunder Lotus Games, va ainsi ravir les défenseurs du jeu vidéo en tant qu'art... au point de l'encenser un peu aveuglément.

Certains boss sont plutôt bien balaises.
Certains boss sont plutôt bien balaises.

Certes, le propos est sympathique et original, mais pour le reste, le jeu souffre de pas mal de défauts qui en font un jeu honnête, mais loin d'être incontournable.
Sympathique

Jotun

Un propos original mais des mécaniques très classiques. Voilà ce que propose Jotun, le premier jeu d'un studio sympathique mais qui a encore un peu de boulot pour rendre leurs jeux inoubliables.

La note : 3/6 (Sympathique)