Chroniqué par Nicolas Gilles
Faire du golf sur une planète Terre ravagée, c'est bien un truc de bobo hipster.Encore un premier jeu
On doit Golf Club Wasteland à Demagog Studio, dont c'est le premier jeu. Il est d'abord sorti sur Smartphone, et plus précisément sur iOS en 2018, pour arriver sur PC et consoles quelques années plus tard, en 2021.
Le golf pour les bobos
Dans Golf Club Wasteland, vous incarnez un golfeur du futur : un gros richard qui, comme le reste de l'humanité qui en avait les moyens, s'est barré sur Mars parce que la Terre était devenue invivable.
Et ils n'ont rien de mieux à faire que de revenir sur Terre pour se faire une partie de golf, armés de leur jetpack et de leur scaphandre pour les protéger de l'air irrespirable de ce qui avait été jusque-là leur planète nourricière.
Le golf pour les hipsters
Sur des graphismes futuristes bien pastels et plutôt esthétiques, vous jouez au golf, le tout en écoutant la radio.
Cela donne une bande son avec pas mal de trucs aux consonances électro, plutôt agréables et bien foutues. Et comme c'est la radio, la musique est entrecoupée de paroles, qui nous donnent des indications sur ce qu'il se passe, et surtout sur ce qu'il s'est passé, dans ce monde post apocalyptique. Le tout est en anglais, prononcé d'une voix morne, si bien que l'on peine à s'y intéresser, même si on y joue au casque, comme le jeu nous y invite au départ.
Un gros trip de hipster quoi.
La maniabilité est très simple, on sent bien que c'est un jeu mobile, à la base. Vous donnez la direction et la force en inclinant le stick, et vous frappez. Ce n'est pas plus compliqué.
Ce qui est compliqué en revanche, c'est de maîtriser le gameplay, parce que c'est vite coton.
Le jeu propose d'ailleurs deux modes de difficulté : un mode touriste où le nombre de coups n'est pas limité, et un autre BEAUCOUP plus difficile où le nombre de coup est limité. Autant dire que ce second mode est à faire uniquement quand on a terminé le premier... si le coeur vous en dit.
Relaxant ? Mes couilles.
Partout, je lis que le jeu est relaxant. Moi, désolé, mais jouer un bobo qui vient se prélasser sur les cendres de l'humanité, déjà, ça a plutôt tendance à me stresser.
Sans parler du fait qu'à partir d'un certain temps, les niveaux deviennent plutôt alambiqués et il n'est donc pas rare de rater son coup... ce qui fait que l'on revient en arrière, souvent un peu trop à mon goût.
Parce que ce n'est pas du golf classique, vous l'avez compris. L'action se déroule en vue de côté, et non en vue de dessus. Du coup, quand il faut monter des étages par exemple, il suffit d'un coup raté pour que votre balle retombe tout en bas. Il est où le côté relaxant, hein ? <@&*ùd%.
Tout au long des 36 niveaux, on n'apprend pas grand-chose. Mais peu à peu, la fin saute comme le nez à la figure. C'est convenu, et même si cela se veut poétique, c'est plutôt bancal, et surtout vu et revu.