Prêt à retourner sur les bancs d'écoles ? Mais cette fois, du côté des profs. Aller, au tableau !

Retour à l'école


Vous incarnez Byleth, un guerrier ou une guerrière (selon votre choix en début d'aventure), ou plus exactement un mercenaire.

Après une échauffourée où vous sauvez quelques étudiants, vous vous retrouvez dans leur école, le Monastère de Garreg Mach. Vous apprenez alors que votre père est un illustre ancien Capitaine de l’Ordre de Seiros.


Je ne supporte pas la religion (quelle qu'elle soit). Et du coup, me taper un jeu où il n'est question que de cela m'a fait un peu peur durant les premières dizaines de minutes de l'aventure.

Mais aucun souci. La religion est ici très heroic fantasy et ne constitue pas le cœur du jeu. Aucun prosélytisme casse couille du coup. Tant mieux. On peut continuer.

Vous allez donc vous retrouver comme prof dans ce monastère / école !


Trois maisons


Au début de l'aventure, vous devez choisir à quelle maison vous allez appartenir. Chaque maison correspond à l'une des grandes régions de Fodlan, le continent où se déroule le jeu.

Et cela aura une très grosse incidence sur le reste de l'aventure, car Fire Emblem Three Houses se décompose en vingt-quatre chapitres (environ) : douze communs et douze spécifiques à chaque faction.

Et quand on sait que l'aventure est radicalement différente de l'une à l'autre, on va se renseigner un peu avant de faire son choix.


On a les Aigles de jais, constituée principalement de nobles ; les Lions de saphir, des chevaliers avec un code d'honneur très marqué ; et les Cerfs d'or, une faction plus détendue où l'on trouve des nobles et des roturiers.

De mon côté, j'ai fait l'aventure avec Cerfs d'or et je ne le regrette pas, cela me semble être un bon choix, même pour un seul run (je n'ai pas tenté les autres factions, je vous explique plus loin pourquoi).

Très accessible


Fire Emblem est une série connue pour sa difficulté. Mais au gré des années, elle s'est assagie pour pouvoir être mise entre toutes les mains.


Déjà, il est possible de désactiver la mort permanente des personnages tombés au combat. Et rien que ça, ça rend le jeu beaucoup plus facile.

Le jeu propose deux modes de jeu : normal et difficile. En mode normal, j'ai terminé le jeu sans perdre une seule bataille.

Le leveling est présent, mais assez naturel : il passe principalement par des missions secondaires.


Un tactical classique


Les phases de combat sont sans surprise le point fort du jeu : c'est très convenu, mais ça fonctionne parfaitement bien.

Au tour par tour, chacun de vos personnages peut faire un déplacement puis une attaque. Mais bien entendu, le gameplay est beaucoup plus riche, avec des attaques en fonction de l'arme équipée (et surtout du niveau de l'arme en question), des attaques de factions, etc.

C'est très souple, et les évolutions de vos personnages les rendent plus mobiles et plus puissants, ce qui s'adapte parfaitement avec la progression de l'aventure. De ce côté-là, c'est peut-être un peu simple, mais c'est très réussi.


Un Tactical avec finalement peu de combats


Surtout, Fire Emble Three Houses n'a pas un fonctionnement classique. Souvent les jeux de ce genre sont très bavards.

Souvenez-vous des grands classiques que sont Final Fantasy Tactics ou encore Vandal Hearts sur la première Playstation. Le déroulement était plutôt simple : beaucoup de dialogues entre les combats. Et beaucoup de combats.

Avec Fire Emblem Three Houses, c'est beaucoup plus complexe et alambiqué. Le scénario se déroule sur un agenda (un calendrier), et les combats ou les grands événements qui font avancer le scénario ont toujours lieu à la fin du mois. Oui, pour le côté réaliste, on repassera... Mais ça fonctionne tout de même très bien.


La semaine, vous donnez des cours, ce qui permet à votre équipe de travailler le niveau de ses armes. Le dimanche, c'est quartier libre, vous pouvez aller prendre des cours supplémentaires, combattre et faire monter vos niveaux, ou vous balader dans le monastère.

Le monastère est toujours le même, avec des personnages très rigides, et vous finissez par le connaitre comme votre poche. Vous discutez avec les gens dans des dialogues qui n'ont pas grande épaisseur mais ont au moins le mérite de mieux vous faire connaitre les protagonistes de votre faction et de ceux des deux autres maisons.

Très redondant


Le souci, c'est que sur les 45 heures qu'il m'a fallu pour terminer le jeu, je pense qu'il y en avait bien 15 de trop... voir même plus.


Le déroulement basé sur l'agenda pourrait être intéressant sur le papier, mais une fois en jeu c'est tellement redondant... Et ce monastère bien trop statique qui rallonge de façon totalement arbitraire la durée de vie.

Heureusement, il reste des personnages bien travaillés et une histoire qui nous donne tout de même envie de connaître le fin mot de l'aventure. La recette à quelque chose d'addictif qui fait que l'on ne lâche rien avant d'en voir le dénouement.

Mais le premier run ne donnera pas toutes les réponses, car beaucoup de choses sont disséminées entre les scénarios de chaque maison.


Mais de là à me taper à nouveau 40 heures de jeu deux fois, pour les deux autres factions auxquelles je n'ai pas joué... Je n'ai pas la motivation. Dommage, parce qu'il y a des questions qui auraient certainement leur réponse chez l'une ou chez l'autre.





Bon jeu

Fire Emblem Three Houses

Tout fonctionne parfaitement. C'est accessible, mais c'est redondant et ça manque tout même cruellement de rythme, surtout sur la fin de l'aventure. Mais ça reste bon !

La note : 4/6 (Bon jeu)