Chroniqué par Nicolas Gilles
Far Cry sort de ses recettes habituelles pour nous plonger au coeur de la préhistoire. Ah, attendez, non, on me fait signe qu'en fait, en dehors du contexte, rien n'a changé dans le gameplay. Une bonne chose ?Vous voilà dans la peau d'un homme vêtu de peaux de bêtes, tâchant de faire prospérer son petit peuple qui deviendra, au gré de l'aventure, un village prospère.
Dès les premiers dialogues, on découvre un dialecte inventé spécialement pour ce Far Cry Primal. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que c'est une réussite ! Cela renforce énormément l'immersion. A force de se balader et d'entendre les langues locales (il y en a trois), on fini même par comprendre certains mots ou expressions. Ainsi, lorsqu'on les entends régulièrement hurler un truc comme "saquoui !!!!", on comprend très vite qu'ils veulent dire "on est dans la merde !!!"...
Far Cry Primal sur Playstation 4.
Et vous voilà partis dans les steppes de nature, particulièrement magnifiques, à balancer des flèches et partir explorer ce monde sauvage.
Alors certains ont reproché au jeu de supprimer pas mal d'éléments de la série pour pouvoir coller à son nouvel environnement. Ainsi, exit la wingsuit, les véhicules et toutes les bonnes grosses armes qui balancent de l'explosion à tout va...
Personnellement, c'est tout l'inverse. Je trouve au contraire que le contexte de la préhistoire est particulièrement bien utilisé ici. C'est la première fois que j'arrive à tirer sur des animaux sans avoir un pincement au coeur et la mauvaise conscience qui caractérisait mes parties de Far Cry 3 et 4 (et surtout quand il s'agit de ces putains de blaireaux). Et les balades à pied dans les magnifiques environnements sont particulièrement agréables.
Le press kit de Far Cry Primal.
L'ensemble du jeu est toujours essentiellement basé sur le crafting. Vous allez donc devoir récupérer un sacré paquet de denrées et de peaux de bêtes pour faire monter vos niveaux, votre équipement, et votre village - qui est au centre de l'aventure proposée par Far Cry Primal.
La grande nouveauté, c'est le fait de pouvoir apprivoiser des bêtes sauvages. Elles pourront alors vous accompagner et vous aider dans vos attaques. Certaines pourront même être montées. Et merde quoi, monter un tigre à dents de sabre, avouez que c'est la classe !
Car dans Far Cry Primal, il ne faudra pas seulement vous défendre face aux animaux sauvages, mais également contre d'autres tribus plutôt belliqueuses.
On retrouve alors les prises de camps à la mode Ubi Soft. Le truc, c'est que même si on les a déjà bouffé à toutes les sauces, force est de constater qu'ici, ça fonctionne.
En revanche, et là c'est encore une marque de fabrique d'Ubisoft, mais ici poussée à son paroxysme, c'est le scénario. Ou plutôt, la quasi absence de scénario. C'est vraiment très léger. On apprend à mieux connaître quelques personnages, mais en règle générale, on comprend que les préoccupations de l'époque n'étaient clairement pas propices aux grandes histoires...