Chroniqué par Nicolas Gilles
Akiba's Trip est à l'origine sorti sur PSP, et disponible uniquement au Japon. Akiba's Trip - Undead and Undressed n'est autre que la suite de cet épisode, avec cette fois-ci une traduction anglaise.Cette version Playstation 4 sort quelques mois après les versions Playstation 3 et PS Vita. Il ne faut donc pas s'étonner de la réalisation plus que moyenne du titre. On sait déjà que les jeux édités par NIS ne sont pas des gros budgets, alors quand en plus il s'agit d'une adaptation des versions précédentes, il va falloir être tolérant.
La réalisation de Akiba's Trip - Undead and Undressed est tantôt sympathique, tantôt à la ramasse. Les (nombreuses) phases de dialogue bénéficient d'artworks et de décors typiquement manga que l'on connait bien dans toutes les productions NIS. C'est impeccable de ce côté là.
Là où ça l'est beaucoup moins, c'est au niveau des phases d'action. La 3D est beaucoup plus limitée. Certes, le quartier d'Akihabara est - parait-il - très bien retranscrit, mais j'ai régulièrement eu l'impression de jouer à un jeu Dreamcast. .. Mais bon, après tout, j'aime jouer à la Dreamcast, alors où est le problème ?
Le principe de jeu est plutôt déstabilisant, mais finalement bien trouvé. Le quartier historiquement geek de Tokyo, Akihabara, est maintenant infesté d'être bizarres. Ces sortes de vampires viennent drainer l'énergie vitale des nombreux otakus qui pullulent dans les rues du mythique quartier... Vous incarnez l'un d'entre eux qui, forcément, va se retrouver doté de pouvoirs au dessus de la moyenne et partir sur les traces de ces vampires des temps modernes.
Et que faire pour les mettre hors de nuire ? Les mettre à poil, forcément ! Eh oui, ils craignent le soleil ces nazes ! Le gameplay propose donc un beat'em all classique avec une petite différence : une touche pour chopper les vêtements. Rien de bien osé là dedans, il n'y a pas grand chose à voir en dehors de sous-vêtements pas vraiment affriolants.
Le jeu vous fait évoluer de mission en mission, avec des quêtes annexes que l'on fini assez rapidement par zapper tant elles sont inutiles et inintéressantes. Le reste de l'aventure est plaisant, le scénario très bavard étant pour une fois compréhensible et inventif. On a réellement envie de connaitre le fin mot de l'histoire, même si après quelques heures de jeu le gameplay manque cruellement de renouvellement.
De plus, l'aventure demande une bonne dizaine d'heures pour en voir le bout, ce qui est loin des myriades d'heures que l'on peut trouver sur d'autres productions de l'éditeur. Un jeu finalement pas si hardcore que cela, tant dans sa forme que dans son propos.