Chroniqué par Nicolas Gilles
Eye of the Beholder est surtout connu des joueurs sur micro. Il faut toutefois savoir que le premier épisode cette trilogie est sorti également sur Super Nintendo.Le développeur d'origine, Westwood (à qui on doit également le fantastique Lands of Lore sur PC) laisse la main à Capcom, plus habitué au monde des consoles, pour développer cette adaptation.
Porter un jeu de ce genre sur console est vraiment difficile. RPG typiquement à l'occidentale, Eye of the Beholder utilise pleinement le couple clavier / souris qu'offrent les micro-ordinateurs. Alors avec les six boutons de la manette de la Super Nintendo, on tire un peu la gueule.
Des raccourcis ont été ajoutés. En appuyant sur un bouton, on alterne entre une utilisation de la croix directionnelle pour diriger le pointeur à l'écran et pour se déplacer. Cela limite donc le côté lent du déplacement du curseur à la croix.
Eye of the Beholder sur Super Nintendo.
On regrette bien entendu sa souris, mais finalement on s'y fait. Là où c'est plus difficile, c'est de se faire au gamplay. Très exigeant, ce dernier se base sur les règles de Advanced Dungeons & Dragons, une licence de jeux de rôles sur table qui propose des règles complexes et rigides (mais excellentes !). Cela se ressent dans cette version Super Nintendo, et le public, peu habitué au genre, aura vite fait de lâcher prise. Rien que la création des personnages vous demandera un petit temps en début de partie. On n'est loin de la profondeur d'Oblivion, mais c'est un début !
D'autant plus que vous ne disposez pas de carte ! A vous les joies du papier à petits carreaux pour pouvoir retrouver votre chemin ! Si cela donne au jeu un charme certains pour les habitués, pour les autres, cela peut devenir une calamité rédhibitoire.
La durée de vie est excellente, de même que l'histoire, même si elle n'est finalement pas si profonde que cela.