Chroniqué par Nicolas Gilles
Square-Enix continue de nous proposer des remakes de Dragon Quest sur DS. Une excellente chose quand on sait que ces jeux géniaux n'ont jamais été commercialisés en Europe.Premier Dragon Quest sorti sur Super Nintendo, ce Dragon Quest V - La fiancée céleste n'avait pas eu les honneurs d'une sortie en France. Cette version DS n'est pas un simple portage. Déjà, le jeu est entièrement traduit en Français. Avec le précédent épisode et Chrono Trigger également disponibles sur la portable de Nintendo, on commence à s'habituer à ces localisations dans la langue de Molière, mais cela fait toujours autant plaisir, d'autant que la qualité est bien présente.
Le moteur graphique du jeu est repris au Dragon Quest IV. Par contre, si ce dernier était lui-même adapté du remake sorti sur Playstation, ici c'est une version totalement nouvelle. Les développeurs ont donc pu peaufiner le moteur graphique pour le rendre un peu plus fluide. Dans la pratique, pas beaucoup de nouveautés par rapport à l'épisode précédent en terme de technique ou de gameplay, mais c'est in fine amplement suffisant.
Dragon Quest V - La fiancée céleste sur DS.
Car oui, Dragon Quest IV et V sur DS se ressemblent énormément physiquement, mais ce côté technique n'a jamais été important dans la série. C'est même une marque de fabrique : chaque épisode est bien loin de briller par sa réalisation.
Non, la force de Dragon Quest, c'est son scénario et son déroulement, qui constituent la clé de voute de son intérêt : sa simplicité.
Le système de combat est on ne peut plus old school, avec un tour par tour en vue subjective. Les ennemis sont variés et généralement très bien dessinés. Chaque protagoniste peut utiliser un certain type d'arme, ainsi que des heaumes et des armures. La magie est tout ce qu'il y a de commun, avec des sorts offensifs (généralement basés sur les éléments) et défensifs (soins, protection, etc).
RPG old school oblige, le leveling est omniprésent, et ne pardonne que très peu la feignantise du joueur. Si vous ne faites pas monter vos niveaux régulièrement, le couperet tombe vite et vous vous faites massacrer en quelques tours. Une fois que l'on sait cela, La fiancée céleste n'est pas vraiment difficile.
Présenté comme ça, le jeu ne semble pas bien intéressant. Ou tout du moins, il semble avoir beaucoup vieilli. Pourtant, une fois la console entre les mains, la magie opère toujours autant.
Dragon Quest a cette aptitude incroyable à rendre le leveling presque sympathique, ce qui est une prouesse pour moi qui déteste ça. Cela vient de la rapidité des combats, et également du fait qu'il n'est pas seulement nécessaire de combattre pour augmenter ses niveaux, mais également de gagner de l'argent afin d'acheter des équipements. Deux objectifs liés servant à donner réellement envie d'aller battre la campagne à la recherche de monstres à occire.
La durée de vie est un peu plus étendue que Dragon Quest IV. Le jeu ne souffre pas de longueurs grâce à son scénario étonnamment bien trouvé. Là où l'épopée des élus tenait le joueur en halène en proposant un système de chapitrage intelligent, ici c'est au niveau des générations et du temps qui passe que vous serez scotché. Le tout est pourtant très simple, le jeu n'étant vraiment pas très bavard, mais le côté attachant de chaque protagoniste et l'aspect épique de l'ensemble en font une valeur sûre.