Chroniqué par Nicolas Gilles
Avalon Code sur DS est un petit RPG au principe accrocheur, mais à la mise en place beaucoup trop hasardeuse pour laisser son emprunte dans l'esprit des amateurs du genre.Matrix Software, ce sera toujours pour moi les créateurs du génial Alundra sur Playstation. On leur doit aussi les remake DS de Final Fantasy III et IV, très bons dans leur forme. Alors les voir aux commandes d'un jeu inédit, il y a de quoi se réjouir.
Ce qui est dommage, c'est que Avalon Code n'est bien que sur le papier. Son système de jeu joue la carte de l'originalité là où beaucoup de RPG se révèlent bien trop classiques.
Avalon Code sur Nintendo DS.
La fin du monde est proche (oui, forcément, on est dans un RPG japonais où le postulat de départ est invariablement le même). Vous incarnez un jeune garçon, élu par le livre des sortilèges comme le sauveur du monde. Votre objectif ? Scanner un maximum de choses, objets, animaux ou encore humains afin de pouvoir les réinsérer dans un nouveau monde, puisque celui dans lequel vous évoluez jusque là est amené à péricliter.
Ce qui est génial, c'est qu'une fois votre livre en main, vous êtes capables de changer en temps réel la composition des choses ! Un adversaire vous semble trop coriace ? Pas de soucis, ôtez-lui les éléments "fer" pour l'affaiblir un bon coup !
C'est là que tout commence à basculer. Dit comme ça, c'est génial, mais une fois que l'on doit naviguer dans les des menus mal foutus, avec seulement quatre espaces pour stocker vos matériaux, on comprend vite qu'il va falloir s'armer de patience pour progresser.
De plus, Avalon Code souffre de problèmes de rythme flagrants. Les combats se font en temps réel mais n'ont absolument aucune profondeur et sont d'une répétitivité navrante. Le scénario est finalement assez sympa, mais sa mise en place souvent trop complexe en laissera plus d'un sur le bord du chemin.
Enfin, la réalisation est très discutable. Si les musiques sont vraiment agréables, les graphismes piquent en revanche les yeux. A vouloir jouer la carte du "tout en 3D" sur Nintendo DS, on se retrouve avec des graphismes dignes d'une Playstation première du nom. Il faut avouer que ça vieilli mal.