Un épisode de sinistre mémoire. A raison.

Changement de développeur


En 1990, la licence Double Dragon est au top de sa forme. Le premier épisode a posé les bases de ce qui deviendrait le beat'em all. Une école qui sera reprise par un certain Capcom avec Final Fight, mais c'est une autre histoire.

En attendant, Technos surfe sur le succès de la série en proposant un troisième épisode.


Les gens de chez Technos eux, sont sur pas mal de fronts, notamment Combatribes en arcade, un autre beat'em all qui sort un peu du sentier marqué par Double Dragon.

Du coup, le studio laisse à d'autres le soin de développer la suite de Double Dragon II, qui n'avait déjà pas forcément fait l'unanimité.

C'est donc East Technology Corp. qui récupère le bébé. En 1990, l'année de la sortie du jeu, ils n'ont qu'un jeu à leur actif, Last Striker, un jeu de foot sorti en arcade et déjà édité par Technos.


Tout (à) revoir


On pouvait reprocher à Double Dragon II d'être trop proche de la recette originale. Avec ce troisième épisode, c'est l'inverse : tant de choses sont différentes. Surtout, on se dit que pas mal de choses n'auraient pas dû être changées.

À commencer par l'animation. Sérieusement, la première fois que j'ai joué à Double Dragon III, j'ai pensé à un bug tant les animations étaient saccadées.

Côté ambiance, c'est également très différent. Si le premier niveau nous balance dans un New York connu, on va ensuite faire du tourisme : une forêt en Chine, un dojo au Japon, et surtout l'Italie et l'Égypte ! Cela sort un peu de l'ambiance craspec profondément ancrée dans les années 80 des deux premiers épisodes.


Cela ne serait pas un problème si la maniabilité n'était pas un peu aux fraises.

Au final, l'ensemble est daté, et semble sorti d'une autre époque. C'est rigide, ça ne fonctionne pas bien, bref, ça manque de maîtrise.

Des DLC avant l'heure


Cerise sur le gâteau du foutage de gueule, c'est le magasin visible dès le premier écran du jeu. Dès le début ?!?


On entre par curiosité, et là on se rend compte que l'on peut ajouter des choses, pour une pièce. Un crédit. Mais putain, un vrai crédit ? Oui, un vrai crédit !

Vous pouvez vous simplifier la vie en achetant ces upgrades. Des upgrades visiblement très conseillées tant la vie de votre personnage est limitée. Car en plus d'être moins bon, Double Dragon III est plus difficile.

Oui, à l'époque, le but était de faire en sorte que les gens mettent le plus d'argent dans la borne... mais il y a des limites qui sont allègrement franchies ici. Technos avait déjà fait ça avec Combatribes avec le même insuccès.



Bof

Double Dragon 3: The Rosetta Stone

Double Dragon III se gauffre dans un gameplay approximatif et une difficulté bien inutile... Comme le jeu ?

La note : 2/6 (Bof)