Moi qui raffole des survival horror, voir ce truc bien old school qui s'inspire de Resident Evil 2 m'a bien fait saliver.

Aux origines de Daymare 1998 : un remake de Resident Evil 2


L'histoire du développement de Daymare 1998 est très intéressante. Invader Studios est un studio italien composé de fans de Resident Evil. Vous allez dire que des fans de la saga de Capcom, il y en a des tonnes.

Sauf que eux ont commis Resident Evil 2 Reborn, un remake non officiel qui a bien fait parler de lui... jusque chez Capcom. Du coup, on invite les petits gars et on leur explique gentiment qu'un remake officiel est en cours et que, bon, il serait bien de passer à autre chose.


Message reçu. Les gars lancent donc le travail sur Daymare 1998.

Du coup, quand on trouve des similitudes avec Resident Evil 2, il ne faut pas s'en étonner. C'est même totalement assumé.

Tous les marqueurs du survival horror old school sont là


Cette maniabilité un peu lourde, ce putain d'inventaire toujours plein, ces mix que l'on fait pour booster son endurance ou recouvrer sa santé, ces balles qui manquent régulièrement, ces putains de zombis qui se relèvent... tout cela est foutrement présent dans Daymare 1998 !


Mais cela sans non plus tomber dans une mouvance trop rétrograde. Le jeu est un indé, la réalisation s'en ressent, mais le tout reste tout de même très propre (parfois un peu trop justement) et, surtout, au niveau d'un jeu de 2020.

De même, si la maniabilité est assez lourde, on reste sur une vue à la troisième personne plutôt fluide et très loin de la rigueur des survival des années 90. On est ici dans un ressenti très bien réactualisé.

Certes, le jeu peine un peu à trouver sa propre identité. Trop penchés à déclarer leur amour au genre, les gars de chez Invader Studios nous font évidemment sourire avec les milliers de clins d'œil au genre et aux années 90, mais tout cela au détriment de ce que l'on va en retenir : un hommage plus qu'une œuvre à part entière.


Un balai dans le cul


Là où Daymare 1998 se plante, c'est au niveau des personnages : la plupart sont moches et font penser à une version jeune des frères Bogdanoff.

On peine donc à faire preuve d'empathie, mais ce n'est finalement pas un souci, car les trois protagonistes que l'on va tour à tour incarner sont très différents dans leur démarche comme dans leur implication dans le scénario.

Un scénario d'ailleurs à la hauteur du genre : c'est totalement what the fuck, à base de complot, d'expériences inavouables, d'armes biologiques et d'États véreux. Bref, tout ce qu'il faut pour faire un bon survival horror !


C'est du bon gros nanar, mais finalement c'est plutôt bien ficelé et on prend plaisir à reconstituer toutes les pièces du puzzle.

La passion du survival horror... et du reste


Cela manque un peu de personnalité et parfois de rythme, mais j'ai pourtant passé un excellent moment, l'espace de ces quinze heures qui m'ont été nécessaires pour voir le bout de Daymare 1998.

Tout simplement parce que ça suinte la passion de partout, et que l'on prend un plaisir coupable à suivre cette aventure sous forme de nanar qui nous rappelle l'époque bénie ou les survival horror sortaient par meute au début des années 2000.


Retrouver cette ambiance particulière est donc un vrai plaisir pour moi ! En revanche, si le genre vous laisse de marbre, il est clair que Daymare 1998 n'est pas fait pour vous et vous allez vous prendre ses défauts en pleine gueule.







Bon jeu

Daymare 1998

Bon ok, Daymare 1998 est très loin d'être parfait. Mais ça suinte la passion du survival horror dans tous les coins. Et puis avoir un survival old school avec une réalisation plutôt sympathique (en dehors des personnages), c'est plutôt cool non ? En tout cas pour moi qui suis fan du genre, j'ai passé un très bon moment !

La note : 4/6 (Bon jeu)