Chroniqué par Nicolas Gilles
Après un premier épisode plutôt remarqué, Condemned nous revient dans une suite s'inscrivant parfaitement dans la lignée de son prédécesseur : oppressante et ultra-violente.Le scénario fait directement suite au premier, lui faisant prendre un tournant que n'aurait pas renié Clive Barker. Vous incarnez toujours Ethan Thomas, mais cette fois en bien piteux état. Ayant quitté la police, il ne fait plus grand chose à part tomber dans l'alcoolisme.
L'histoire va bien plus avant dans la découverte du mal qui ronge peu à peu la ville, en commençant par ses bas-fonds. Beaucoup plus présente, elle se révèle aussi plus accrocheuse. Il lui manque toutefois un petit quelque chose pour vraiment nous tenir en halène.
Dès les premières minutes de jeu, c'est clair : le degré de violence a encore été élevé d'un cran. Le combat à mains nues est une fois de plus privilégié, et, allié à la pénombre omniprésente, vous aurez de quoi ressentir quelques sueurs froides.
Les bastons se font donc à l'arme blanche, avec ce qui vous tombe sous la main : canalisations, morceaux de fer, etc. Il faudra bien gérer ses contres et ne pas trop vous faire frapper pour pouvoir balancer de gros combos qui faciliteront bien les choses.
La progression est toujours aussi linéaire, avec un level design parfois tellement alambiqué qu'il vous faudra pas mal tourner en rond pour retrouver votre chemin. On regrette également de trop souvent bloquer sur de petits objets. Comment un homme aussi costaud que Ethan ne puisse pas passer par dessus un enchevêtrement de tables par exemple ?
Condemned 2 : il va falloir utiliser vos poings !
Côté difficulté, c'est bien plus relevé que le précédent. Il va falloir apprendre à vous servir de vos poings pour ne pas recommencer trop souvent. Heureusement, les points de passage sont très nombreux, et vous n'aurez généralement pas à recommencer de bien loin avant votre décès prématuré.
Les armes à feu sont plus efficaces, avec notamment les fusils des forces spéciales et leur lunette sniper très pratique.
Les 11 niveaux du jeu n'ont pas de longueurs comme on en trouve trop souvent dans les FPS. Il vous baladeront dans des décors souvent décrépis mais très différents. Le tout vous demandera environ 10 heures de jeu, une moyenne du genre.
La réalisation est acceptable. De toute façon, avec ces environnements très sombres elle n'aurait pas été mise en avant. La maniabilité est au top, comme dans la plupart des FPS actuels.
La version presse, magnifiquement gore.