Child of Light joue la carte du jeu indé, version Ubisoft. Un voyage très réussi au pays du rêve, qui arrive à nous rafraichir entre deux FPS testostéronés.

Child of Light a été développé par Ubisoft Montréal et utilise l'UbiArt Framework, le moteur qui a servi à développer le génial Rayman Legends. C'est Patrick Plourde qui se retrouve aux commandes de ce jeu à la production singulière pour du Ubisoft.

Pourtant, l'homme est plus habitué aux grosses productions maison (Far Cray ou Assassin's Creed notamment). Il se retrouve ici à la tête d'une "petite" équipe de 30 personnes qui va donner naissance à Child of Light. Le jeu est mis en avant pour son côté "indé", très en vogue actuellement. Si on peut parler de démarche "indé", on ne peut en aucun cas considérer Child of Light comme un jeu indépendant à part entière.

Child of Light sur Playstation 4.
Child of Light sur Playstation 4.

On y retrouve toutefois ce qui fait le sel de ce genre de production : un côté intimiste, renforcé par une réalisation mettant souvent la poésie en avant. Et de la poésie, il y en a, au sens propre du terme, puisque les protagonistes parlent en rime !
Toutefois, n'allez pas voir dans Child of Light un trip égocentrique arty puant d'autosuffisance. Non. Au contraire, on a un jeu séduisant fait de graphismes à l'aquarelle, un humour léger mais bien présent, le tout saupoudré d'une dose enfantine plutôt bien écrite.

On incarne une jeune princesse qui va devoir se sortir d'un mauvais pas au pays de Lémuria. Elle croisera sur son passage nombre de personnages qui deviendront ses alliés le temps de quelques combats, chacun apportant un arbre d’évolution et des aptitudes propres.

Car derrière son trip contemplatif, Child of Light cache un RPG solide s'inspirant à la fois de Valkyrie Profile (pour les déplacements en 2D typés plates-formes) et de Grandia (pour le système de combat très dynamique). Le jeu va même plus loin et modernise de fort belle façon des combats qui restent au tour par tour, avec ce côté old school si cher à Patrick Plourde.

La musique, composée par Coeur de Pirate, sied parfaitement au sujet : elle est limpide sans jamais être lancinante, aussi légère que la protagoniste du jeu. J'en suis le premier étonné, n'étant particulièrement pas fan des productions habituelles de l'artiste (après, il faut dire que dans Child of Light, elle ne chante pas, en dehors de la chanson de fin).

La durée de vie est très correcte, avec une bonne dizaine d'heures pour en voir le bout, avec quelques quêtes annexes à se faire en bonus.
On a parlé de nombreux DLC, de mon côté je n'en ais utilisé aucun et n'en ressent absolument pas le besoin.

A noter que le jeu n'est sorti qu'en version dématérialisée (en dehors de la version Vita, qui a le droit à une version boite). Toutefois, une version boite, avec des goodies et le jeu à télécharger, à vu le jour. C'est dommage, car vu la qualité du titre, j'aurais bien voulu une réelle édition physique, quitte à payer plus cher.
Excellent !

Child of Light

Child of Light est une très bonne surprise. Surfant sur la vague indé, il propose un jeu envoutant et magnifique.

La note : 5/6 (Excellent !)