Castlevania Lords of Shadow

Chroniqué par Nicolas Gilles

Un bon Castlevania en 3D, ça peut exister ? Eh oui, en voyant ce résultat, on peut clairement le croire.

Il faut avouer que les précédents épisodes de Castlevania qui se sont essayés à la 3D s'y sont un peu cassé les dents. Les versions Nintendo 64 étaient tout juste passables alors que les épisodes Playstation 2 étaient tout bonnement à oublier.

Simplement, cette fois Konami gère les choses différemment. En confiant les rênes du développement à une société espagnole du nom de MercurySteam (à qui ont doit le moyen Clive Barker’s Jericho en 2007), l'éditeur Japonais s'ouvre au marché occidental.


Pas étonnant donc que ce Lords of Shadow se démarque des autres épisodes. Déjà, exit le style "Metroidvania" que l'on avait dans les épisodes 2D sur DS et initiés par Symphonie of the Night sur Playstation. Place à un jeu d'action pur et dur, avec toutefois quelques touches de réflexion avec ça et là quelques puzzles à résoudre avant de pouvoir continuer l'aventure.

En gros, ce Castlevania mange à tous les râteliers actuels en établissant un gameplay varié mais finalement très peu original puisque basé sur des jeux marquants.
Ainsi, dès les premières minutes, on sent clairement que c'est God of War l'inspiration principale. L'autre grande inspiration, c'est Shadow of the Colossus, avec des combats contre des titans certes peu nombreux, mais clairement marquants et surtout moins frustrants que dans l'oeuvre de Fumito Ueda. Un parallèle intéressant peut également être fait avec le scénario ; mais cela, je vous laisse le découvrir par vous-même.

Plagiat ? Manque d'inspiration ? Finalement, si on regarde les Castlevania sur NES et surtout Castelvania IV sur Super Nintendo, on se dit que la série a souvent repris à son compte des ficelles utilisées par d'autres jeux.
Car là où le titre de MercurySteam réussi là où d'autres comme Dante's Inferno échoue, c'est qu'il réussi à donner une réelle unité à tout ce patchwork, aussi bien en terme de gameplay que d'univers.

Eh oui, ce qui marque dans un Castelvania, c'est l'ambiance. Et là, on n'est vraiment pas déçu. Certes, les décors sont un peu "rigides", avec un jeu parfois trop dirigiste, mais c'est un réel plaisir tant pour la rétine que pour les oreilles, avec un gothique flamboyant dont vous vous souviendrez certainement longtemps.

Longtemps, car la durée de vie est étonnante pour un jeu de ce genre. Alors que la plupart des jeux de ce type se terminent en une toute petite dizaine d'heures, Lords of Shadow vous en demandera très facilement le double, d'autant que la difficulté est à l'image de la série : parfois dantesque.