Nintendo avait sorti la Game Boy Advance, SNK avait enterré sa NeoGeo Pocket Color depuis quelques temps déjà tandis que Game Park lançait une console d’une puissance étonnante mais à la distribution plus que confidentielle du nom de GP32… Bandai se devait de réagir au géant de la console portable. Cela donnera la Swan Crystal, une petit console toute mignonne, mais qui ne tient vraiment pas la route face à la dernière née de chez Nintendo.
On ne peut pas vraiment parler de nouvelle console, mais plutôt d’une version plus évoluée. En effet, la Swan Crystal, par rapport à sa grande sœur la Wonderswan Color, ne propose que peu de nouveautés. La première est sans conteste la présence d’un écran TFT, c'est-à-dire à matrice active, bien plus sympathique que la matrice passive de la Wonderswan Color. Au passage, la molette de réglage du contraste a disparu, mais elle ne manque que très peu, l’écran étant assez lisible. Il ne faut tout de même pas trop en demander puisque ce dernier n’est pas rétro éclairé. Par contre, aucune amélioration technique n’a eu lieu, le processeur reste le même, de même que les capacités sonores ou la quantité de mémoire vive.
La boîte de la Swan Crystal
Si la console est un peu plus rapide, c’est uniquement grâce aux optimisations faites au niveau de l’OS de la console, rien de plus.
Ainsi, certains jeux estampillés Swan Crystal sont tout à fait compatibles avec la Color, alors que les jeux Color ne sont généralement pas compatibles avec la Classic, noir et blanc. Le TFT étant plus gourmand en énergie, des optimisations ont été faites afin que la consommation de piles ne soit pas augmentée. On reste donc à une autonomie plus qu’honorable de vingt à trente heures avec une pile de type LR06.
Au niveau de la prise en main, vous pouvez voir sur la photo que c’est du pareil au même avec les versions précédentes. Rien de plus, rien de moins : si vous voulez jouer avec un casque, il vous faudra toujours acheter l’extension à part. Et tout comme ces grandes soeurs, la Swan Crystal existe en plusieurs couleurs. De quoi alimenter l’envie de nombreux collectionneurs.
Lors de sa sortie, la console de vend très bien, avec près de 200 000 unités écoulées en moins d’un mois lors de sa sortie. Un nombre qui vient s’ajouter au parc d’environ un million de Wonderswan – Classic et Color – déjà présent. Un chiffre qui paraît dérisoire face à Nintendo et ses 30 000 Game Boy Advance vendues par semaine à cette époque (pour comparaison Bandai ne vendait que 6 000 machines durant le même laps de temps), mais qui démontre tout de même une certaine notoriété.
Une partie de ce succès est en partie due à la tranche d’âge visée : la petite portable ne propose presque que de RPG, adaptés de licences prestigieuses comme Final Fantasy, ou Digimon (enfin bon, pas vraiment prestigieuse pour la dernière…). Un public d’âge plus élevé que pour la Game Boy en fait.
Mais Nintendo, qui jusque là ne touchait pas ce public, se met à sortir des RPG, avec premièrement Golden Sun, suivi bien vite de Zelda.
Un jeu...
Coup dur pour Bandai, Square se rabiboche avec Nintendo, qui ne pouvait plus l’encadrer depuis l’affaire Final Fantasy VII sorti sur Playstation et non sur console Nintendo, pour sortir Final Fantasy Tactics et quelques autres merveilles.
Bandai ne s’en relèvera pas, et arrêtera bien vite la production de sa console.
La Swan Crystal violette.
La Swan Crystal Wine Red.
La boite de la Swan Crystal Wine Red.